Abstract :
[fr] La première épreuve d’évaluation de l’endurance isométrique des muscles extenseurs du tronc a été décrite par Hansen dès 1964. En 1984, suite à l’étude de Biering-Sorensen, ce test a été largement diffusé dans la littérature sous le nom de « test de Sorensen ». Sa notoriété résulte
de son prétendu caractère prédictif de l’occurrence, chez les sujets masculins, d’une lombalgie au cours de l’année à venir. Il s’effectue en décubitus ventral avec le tronc en débord de table, les membres inférieurs étant fixés ; dans cette position le sujet doit maintenir le plus longtemps possible son tronc à l’horizontale. Ce test a été utilisé dans de nombreuses études, de façon standardisée ou modifiée. Il semble discriminatif, reproductible et sans danger, mais les avis divergent toujours dans sa capacité à prédire l’apparition d’une lombalgie, de la présence d’une différence intersexuelle et de l’influence du poids corporel sur le temps de maintien. Si la participation des muscles extenseurs de hanche ne fait plus de doute, leur contribution exacte demeure inconnue. L’influence de facteurs individuels (tel que la motivation) constitue
toujours un élément limitant l’interprétation des résultats. Malgré ces inconvénients, le test de Sorensen s’est imposé comme un outil de référence pour apprécier les performances musculaires du patient lombalgique et leur évolution suite à un programme de réhabilitation.
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