Abstract :
[fr] Dans le contexte économique, politique, social et financier qui a marqué le début du XXIème siècle,
les phénomènes de dérégulation des marchés, de large déréglementation des pratiques commerciales
et d'interconnexion croissante des marchés ont eu notamment pour conséquence, pour la Petite ou
Moyenne Entreprise, une confrontation quasi inévitable au phénomène de l'internationalisation.
Cette confrontation a des conséquences inéluctables sur l'organisation et le fonctionnement
quotidien de la PME, l'obligeant notamment à une professionnalisation significative de ses pratiques
de gestion (notamment en termes de mise en oeuvre de procédures systématiques de contrôle de ses
activités) et à une intégration effective, dans ses pratiques et processus de gestion et dans
l'élaboration de ses choix stratégiques, de la dimension multiculturelle inévitablement liée
intimement au phénomène de l'internationalisation des activités.
Ces conséquences se répercutent elles-mêmes sur les outils, les règles, les lignes de conduite, les
directives internes, les pratiques informelles ... qui constituent ensemble le système des processus
mis en oeuvre par les dirigeants de la PME pour permettre sa gestion dans une perspective de
performance régulière et récurrente, caractérisée notamment par le fait qu’elle soit capable
d’atteindre de manière continue les objectifs financiers, industriels ou sociétaux qu’elle s’assigne.
La présente contribution a pour but d’identifier, en ayant recours à un cadre d’analyse structuré, les
implications que le phénomène de l’internationalisation peut avoir sur le système des processus de
la PME performante. Elle se base sur une synthèse des éléments mis en évidence dans la littérature
scientifique et professionnelle spécialisée consacrée à l’impact de l’internationalisation en contexte
PME, structurée en prenant comme cadre organisateur la modélisation de la (non-)performance de
la PME proposée par Crutzen et Van Caillie (2009).
[en] In the economic, political, social and financial context that has been a feature of the early 21st
century, factors such as the deregulation of markets and commercial practices and the growing
interconnection of markets have resulted, virtually inevitably, with Small and Medium-Sized
Enterprises having to get to grips with the phenomenon of internationalisation.
This challenge is having inescapable consequences on the organisation and day-to-day operation of
SMEs, forcing them in particular to make their management practices more professional, especially
in terms of implementing systematic control procedures into their activities. SMEs have also had
effectively to introduce a multicultural dimension linked closely to the internationalisation of their
business to their management practices and processes, and to their way of making strategic choices.
These changes are having an effect on the tools, rules, lines of conduct, internal directives, informal
practices, etc. that together make up the system of processes deployed by SME managers to enable
their companies to be managed with regular and recurrent performance in mind. This is
characterised in particular by the fact that they need to be capable of achieving the financial,
manufacturing and employment-related objectives that they set themselves.
The aim of this contribution is to identify, through a structured framework of analysis, what the
implications are that internationalisation may have on the system of processes within SMEs that are
performing well. It is based on a summary of the elements highlighted in the specialist scientific
and business literature devoted to the impact of internationalisation in the context of an SME. It is
structured and uses the modelling of the (non-)performance of the SME proposed by Crutzen and
Van Caillie (2009) as its organisational framework