Claude Romano, Au cœur de la raison, la phénomé nologie, Paris, Gallimard, 2010, p. 11-12.
Stéphan Galetic et Bruno Leclercq, « James et Husserl. Perception des formes et polarisation des flux de conscience », à paraître en 2011 dans un numéro spécial William James, Revue internationale de philosophie;
Bruno Leclercq, « Sens et noyau de sens; le noème perceptuel », in Bulletin d'analyse phénoménologique, vol. 7(1), p. 72-90;
Bruno Leclercq, « Lois régissant les phénomè nes. Légalités noématiques, noétiques et hylétiques », à paraître en 2012 dans le Bulletin d'analyse phénoménologique dans les actes du séminaire Entre phénoménologie et psychologie. la question de la passivité.
Bruno Leclercq, « Catégories sémantiques et catégories syntaxiques: relecture critique des Recherches logiques par la philosophie analytique », dans Catégories logiques et catégories ontologiques, Presses universitaires de Liège - Sciences humaines, 2011, p. 149-188.
Edmund Husserl, Recherches logiques, IV, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Épiméthée », 1959-1963, § 10, p. 112-113 [Hua XIX/1, p. 327].
Yehoshua Bar-Hillel, « Synctactical and Semantical Categories », in The Encyclopedia of Philosophy, Londres/New york, MacMillan, 1967, vol. 8, p. 57-58.
Pour une lecture plus généreuse des recherches husserliennes en matière de catégories (onto) logiques, voir cependant de Jocelyn Benoist, Phénoménologie, sémantique, ontologie, Paris, PUF, 1997, p. 109-144.
Voir aussi notre « Catégories sémantiques et catégories syntaxiques: relecture critique des Recherches logiques par la philosophie analytique », art. cit.
E. Husserl, Idées directrices pour une phénomé nologie, I, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1950, § 22, p. 72-73 [Hua III, p. 48-49]: « Si on définit l'objet comme un quelque chose quelconque, par exemple comme sujet d'un énoncé vrai (catégorique, affirmatif), quel scandale peut encore subsister, sinon celui qui procéderait d'obscurs préjugés? le concept universel d'objet, je ne l'ai pas inventé, je l'ai seulement restitué tel que l'exigent toutes les propositions de logique pure, et en même temps j'ai indiqué que c'est un concept indispensable pour des raisons de principe et par conséquent également déterminant pour le langage scientifique en général. en ce sens, la qualité sonore do qui dans la série des sons est un terme numériquement unique, ou bien le nombre 2 dans la série des nombres, la figure du cercle dans le monde idéal des constructions géométriques, une proposition quelconque dans le "monde" des propositions - bref toutes les formes de l'idéal - sont des objets. »
Edmund Husserl, Recherches logiques, IV, § 11, p. 118-120 [Hua XIX/1, p. 332-334]. sur les rapports entre objectivité et nominalisation
voir le § 14 de Denis Seron, Théorie de la connaissance du point de vue phénoménologique, Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l'université de Liège, Genève, Drooz, 2006, en particulier p. 217-218.
Dans les Recherches logiques, Husserl plaide très explicitement pour une extension de l'idée d'expérience au-delà de l'intuition simple des empiristes atomistes jusqu'à intégrer l'intuition dite « catégoriale » de formes sensibles comme le rapports de position spatiale ou de contraste de clarté (Edmund Husserl, Recherches logiques, VI, § 50, Paris, PUF, 1959-1963, vol. III, p. 193 [Hua XIX/2, p. 687-688]), mais aussi de formes logiques comme les rapports de prédication (Ibid., § 40, op. cit., vol. III, p. 159-163 [Hua XIX/2, p. 657-661]), de conjonction ou de disjonction (Ibid., § 51, op. cit., vol. III, p. 194 [Hua XIX/2, p. 688-689]).
La philosophie de Husserl, dit Jocelyn Benoist, est « demeurée prisonnière de la sémantique du langage naturel, qu'elle n'avait pas critiquée comme telle » (Les Limites de l'intentionnalité, Paris, Vrin, 2005, p. 106).
Cf. aussi Intentionnalité et langage dans les Recherches logiques de Husserl, Paris, PUF, 2001, p. 75.
Voir sur ce point Bruno Leclercq, « les présupposés d'existence de l'École de Brentano à l'École de Frege », dans Philosophie, 2008(vol. 97), p. 26-41.
À noter bien sûr que Husserl est, par ailleurs, parfaitement conscient de ce que catégories morphologiques et formes syntaxiques ne coïncident pas (Recherches logiques, IV, op. cit., § 13, p. 126 [Hua XIX/1, p. 339]).
Gottlob Frege, « Fonction et concept » (1891) et « Concept et objet » (1892), in Écrits logiques et philosophiques, Paris, le Seuil, 1994, resp. p. 80-101 et p. 127-141.
Bertrand Russell, Principles of Mathematics (1903), Londres, Allen and Unwin, 1964, chap. iii, p. 33-41.
Gottlob Frege, Idéographie (1879), op. cit., § 11, p. 38.
Bertrand Russell, « de la dénotation » (1905), in Écrits de logique philosophique, op. cit., p. 203-218.
Rudolf Carnap, La Construction logique du monde (1928), Paris, Vrin, coll. « Mathesis », 2002.
Sur l'isomorphie du monde, de la pensée rationnelle et de l'idéographie dans le Tractatus, et sur la manière dont la structure ontologique se reflète plutôt que se représente ou s'énonce dans les formes logiques ou linguistiques, voir Bruno Leclercq, Introduction à la philosophie analytique. la logique comme méthode, Bruxelles, de Boeck, 2008, p. 87-109.
Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques (1933-1949), Paris, Gallimard, 2004, § 664, p. 237.
Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques (1933-1949), op. cit., § 23, p. 39-40.
Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus (1921), Paris, Gallimard, 1993, § 4. 5, p. 70. La généralité d'une telle conception sera dénoncée ultérieurement dans des termes très nets: « le défaut fondamental de la logique de Russell, et de la mienne également dans le Tractatus, est que ce qu'est une proposition y est illustré par deux ou trois exemples qui sont des lieux communs, et est par conséquent présupposé comme compris sur le mode de la généralité »
(Ludwig Wittgenstein, Remarques sur la philosophie de la psychologie (1947-1948), I, Mauvezin, ter, 1989, § 38, p. 19).
C'est à cette conception - que défend notamment G. H. Hardy - que s'en prend notamment Wittgenstein dans ses Cours sur les fondements des mathématiques (1939), Mauvezin, TER, 1995.
C'est contre un tel « mythe de l'intériorité » que Wittgenstein écrit notamment ses Remarques sur la philosophie de la psychologie (1947-1948), Mauvezin, TER, 1989.
Il y a une « résonnance propositionnelle (Satzklang) » du langage tout entier (Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques (1933-1949), op. cit., § 134, p. 90).
Cf. aussi Remarques philosophiques (1930), Paris, Gallimard, 1975, § 85, p. 109.
Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus (1921), Paris, Gallimard, 1993, § 4. 1, p. 57.
« Nous appelons "nom" des choses très diverses; le mot "nom" caractérise de nombreux types d'emplois différents d'un mot qui sont apparentés les uns aux autres de bien des manières différentes » (Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques (1933-1949), op. cit., § 38, p. 48.
Cf. aussi Remarques philosophiques (1930), op. cit., § 92, p. 114).
« Nous n'avons pas conscience de l'indicible disparité existant entre les jeux de langage quotidiens, parce que les vêtements de notre langage uniformisent tout » (Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques (1933-1949), op. cit., partie II, p. 314).
Cf. Gilbert Ryle, « Systematically Misleading Expressions », in Proceedings of the Aristotelian Society, repris dans Dilemmas, Cambridge, Cambridge University Press, 1954.
Bien qu'ils s'alignent les uns à côté des autres comme les outils sur un établi de menuisier, les mots qui composent ces propositions sont, dit Wittgenstein, destinés à des usages aussi divers que les outils du menuisier (Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques (1933-1949), op. cit., § 11, p. 32-33).
pour prendre une autre métaphore, le langage est un poste d'aiguillage: ses propositions sont autant de manettes dont l'apparence globalement similaire - du fait qu'elles doivent toutes tenir en main - cache en fait des fonctions très différentes (Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques (1933-1949), op. cit., § 12, p. 33.
Cf. aussi Grammaire philosophique (1930-1933), Paris, Gallimard, 1980, § 20, p. 66-67).
John Langshaw Austin, Quand dire, c'est faire, Paris, le Seuil, 1970.
Gilbert Ryle, The Concept of Mind, Londres, Hutchinson, 1949, p. 16-18.
Cf. aussi Gilbert Ryle, « Categories », in Proceedings of the Aristotelian Society, 1938, vol. XXXVIII, p. 189-206
réédité dans les Collected Papers, London, Hutchinson, vol. 2, p. 183.
Gilbert Ryle, « Categories », art. cit., p. 180).
Cf. aussi Gilbert Ryle, « Review of J. N. Findlays's Meinong's Theory of Objects » (1933), in Oxford Magazine, vol. 52, p. 118-120;
« Intentionality Theory and the Nature of Thinking », in Rudolf Haller ed., Jenseits von Sein und Nichtsein: Beiträge zur Meinong Forschung, Universität Graz, 1972, p. 7-12.
rend bien compte de cette objection analytique, clairement formulée par Ernst Tugendhat, contre la sémantique théorétique objectale de la phénoménologie husserlienne. Cette objection, qui rejoint par ailleurs celle formulée du sein même de l'école phénoménologique au nom de considérations pragmatiques ou éthiques, on la retrouve encore aujourd'hui chez Jocelyn Benoist, en leitmotiv de Les limites de l'intentionnalité (op. cit.) et de Sens et sensibilité (Paris, le Cerf, 2009)
mais aussi déjà dans Intentionalité et langage dans les Recherches logiques de Husserl (op. cit., p. 179): « Il y a décidément autre chose, dans le langage, que le rapport à l'objet. »
Pour Frege (« Dialogue avec Pünjer sur l'existence », in Écrits posthumes, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1994), est objet toute entité individuelle qui satisfait la relation d'identité à soi-même (la fonction propositionnelle x = x). Or, selon Frege, ce n'est pas seulement le cas des réalités sensibles mais aussi des nombres, des valeurs de vérité ou même des parcours de valeurs
(« Fonction et concept », art. cit., p. 91).
Jocelyn Benoist fait bien voir, cependant, le caractère purement fonctionnel de ce « référentialisme » frégéen (Représentations sans objet, Paris, PUF, 2001, p. 54-55;
Bertrand Russell, « de la dénotation » (1905), art. cit.
Notons que, dès 1903, Russell affirmait que les noms propres sont les plus authentiques « substantifs » (Principles of Mathematics [1903], § 46, op. cit., p. 42;
tr. fr. in Écrits de logique philosophique, op. cit., p. 72).
Principia mathematica (1910), Cambridge, Cambridge University Press, 1950, * 14, vol. I, p. 174-175.
Cf. notamment Bertrand Russell, Problems of Philosophy, Oxford, Oxford University Press
tr. fr. par F. Rivenc, Problèmes de philosophie, Paris, Payot, 1989, chap. v, p. 69-82.
Bertrand Russell, « Mathematical Logic as Based on the Theory of Types » (1908), in American Journal of Mathematics, vol. 30(3), 1908, p. 222-262.
Rudolf Carnap, La construction logique du monde (1928), op. cit., § 40-42, p. 108-112.
Comme le montre bien Denis Vernant (Bertrand Russell, Paris, Flammarion, 2003, p. 227-275), Russell lui-même va devoir consacrer une part importante de sa réflexion dans les années 1910-1920 à clarifier sa théorie de l'expérience (notamment plusieurs versions de la théorie des sense data, puis monisme neutre).
Bruno Leclercq, « Sens et noyau de sens; le noème perceptuel », art. cit.
À ce phénomène, dont le symptôme logique est une violation du principe d'intersubstituabilité salva veritate des expressions extensionnellement équivalentes, phénomène que Frege avait déjà pointé du doigt (cf. notamment « Sens et signification », dans Écrits logiques et philosophiques, op. cit., p. 112-115)
Quine, on le sait, va donner le nom d'« opacité référentielle » des contextes intensionnels (« Référence et modalité » (1943-1947), dans Du point de vue logique, Paris, Vrin, 2003, p. 197-210).
Cf. notamment Jaakko Hintikka, Models for Modalities, Dordrecht, Reidel, 1969, p. 101-106, 137-138;
The Intensions of Intentionality and Other New Models for Modalities, Dordrecht, Reidel, 1975, p. 30-32, 89-91.
Saul Kripke, Naming and Necessity, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1980
tr. fr. La logique des noms propres, Paris, les Éditions de Minuit, 1982.
Cf. aussi déjà la notion de tag chez Ruth Barcan Marcus, « Modalities and Intensional Language », Synthese, 13/4(1961), p. 308-311
reproduit dans Studies in the Philosophy of Science, Dordrecht, Reidel Publishing Company, 1963, p. 77-96.
Willard Van Orman Quine, « de ce qui est » (1948), in Du point de vue logique, Paris, Vrin, 2003, p. 25-48.
Willard Van Orman Quine, « de ce qui est » (1948), art. cit., p. 43.
Willard Van Orman Quine, « Ontology and Ideology » (1951), in Philosophical Studies, vol. 2, p. 11-15
Willard Van Orman Quine, « Relativité de l'ontologie » (1968), in Relativité de l'ontologie et autres essais, Paris, Aubier-Montaigne, 1977, p. 39-81.
« le mythe de la signification » (1957), in La Philosophie analytique, Cahiers de Royaumont, vol. IV, Paris, les Éditions de Minuit, 1962.
Voir notamment Edmund Husserl, Philosophie de l'arithmétique, Paris, PUF, 1972, chap. xi, p. 236-272. Cf. aussi chap. ii, p. 48-53 [Hua XII, p. 38-42].
Edmund Husserl, « der Ursprung der Raumvorstellung », dans Husserliana, vol. XXI, p. 304-305.
Sur ce point, voir Stéphan Galetic et Bruno Leclercq, « James et Husserl: perception des formes et polarisation des flux de conscience », art. cit.
Sur Stumpf, Husserl, Ehrenfels et la première psychologie de la forme, voir notamment Denis Fisette, « la philosophie de Carl Stumpf, ses origines et sa postérité », in Carl Stumpf, Renaissance de la philosophie, Paris, Vrin, 2006, en particulier p. 80-105.
Voir en particulier le cours portant le titre spécifique Analysen zur passiven Synthesis, tr. fr. De la synthèse passive, Grenoble, Millon, 1998, plus particulièrement la section III L'association, p. 191 sq. [Hua XI, p. 117 sq.].
Cf. le § 37 des Méditations cartésiennes ou l'introduction à la Psychologie phénoménologique, qui distingue explicitement la notion de « motivation » de celle de « causalité ». sur cette question de la motivation des synthèses actives par les synthèses passives, voir Bruno Leclercq, « Lois régissant les phénomènes. Légalités noématiques, noétiques et hylétiques », art. cit.
Cf. tous les travaux de Husserl sur le doute consécutif à la déception de la visée ou au conflit perceptif, et au rétablissement de la certitude (Edmund Husserl, De la synthèse passive, section I Modalisation, p. 113 sq. [Hua XI, p. 25 sq.]).
Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques, op. cit., § 243 sq., p. 136 sq.
Cf. sur ce point les remarques judicieuses de Robert Brisart, « Référence et traduisibilité chez Husserl », in La Voix de phénomènes. Contributions à une phénoménologie du sens et des affects, Bruxelles, Publications des Facultés universitaires Saint-Louis, 1995, p. 417.
Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques, op. cit., § 28, p. 41-42.
Le projet de la phénoménologie, dit Benoist, c'est d'enrichir l'idée de l'objet formel = X en insistant sur la nécessité d'intégrer d'une certaine façon la matière de l'objet à sa constitution (Jocelyn Benoist, Phénoménologie, sémantique, ontologie, op. cit., p. 149).
(cf. Jocelyn Benoist, Autour de Husserl, Paris, Vrin, 2004, p. 124 sq.)
Rudolf Carnap, La Construction logique du monde (1928), op. cit., § 29, p. 93-94.
Rudolf Carnap, La Construction logique du monde (1928), op. cit., § 5, p. 61; § 160, p. 265.
Edmund Husserl, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale (1936), Paris, Gallimard, 1976, § 51, p. 196-198.
Cf. aussi les remarques en ce sens de Jocelyn Benoist dans Concepts (Paris, Éditions du Cerf, 2010), p. 26, 45, 89-92. Même les concepts « vides », c'est-à-dire qui ne sont satisfaits par aucun objet, font, dit Benoist (p. 73-74), fond sur certaines expériences et certains rapports au monde réel. pour Benoist, le lien des concepts avec l'expérience qui préside à leur genèse reste tel qu'il faut souvent les concevoir comme des prototypes aux limites indécises (p. 134-137) et reconnaître leur incapacité à établir des distinctions là où l'expérience ne nous a pas jusqu'ici forcés à en faire (p. 145-146, 185-187).
(cf. Autour de Husserl, op. cit., p. 242 sq.)
ou, pour Benoist lui-même, de l'Afrique ou de l'Everest (cf. Concepts, op. cit., 2010).
(Martin Heidegger, « Séminaire de Zähringen » in Questions IV, Paris, Gallimard, 1976, p. 309-339 [Ga 15, p. 372-400]), Jean-François Courtine répond à très juste titre que la phénoménologie husserlienne s'est au contraire donné les moyens d'élaborer une authentique ontologie critique et d'« élucider en un sens inouï les acceptions multiples et le sens de "être" »
(J.-F. Courtine, « L'objet de la logique », in Phénoménologie et logique, Paris, Presses de l'École normale supérieure, 1996, p. 31).
Edmund Husserl, Recherches logiques, VI, op. cit., § 46-48, p. 177-190 [Hua XIX/2, p. 673-681].
Ludwig Wittgenstein, Remarques philosophiques (1930), op. cit., § 1, p. 52.
John Austin, « A Plea for Excuses », in Philosophical papers, Oxford, Clarendon Press, 1961, p. 130.
À l'inverse, souligne Jocelyn Benoist (Intentionnalité et langage dans les Recherches logiques de Husserl, op. cit., p. 7)
De notre côté, nous avons au contraire toujours insisté sur ce qui limite cet arbitraire grammatical et rapproche Wittgenstein de la phénoménologie. voir Bruno Leclercq, « "Voir comme", noèse, jeux de langage et monde de la vie », in Husserl et Wittgenstein. de la description de l'expérience à la phénoménologie linguistique, Jocelyn Benoist et Sandra Laugier (éds.), Hildesheim, Olms, 2004, p. 185-210
et plus récemment « Sens et noyau de sens; le noème perceptuel », art. cit.
Voir ce qu'en dit John Austin dans « A Plea for Excuses », art. cit., p. 182.
Ludwig Wittgenstein, Remarques sur la philosophie de la psychologie I, op. cit., § 436, p. 106.
Ludwig Wittgenstein, Remarques philosophiques (1930), op. cit., § 3, p. 53.
Cf. aussi Grammaire philosophique (1930-1933), op. cit., appendice, § 5, p. 221.
Voir Bruno Leclercq, « Catégories sémantiques et catégories syntaxiques: relecture critique des Recherches logiques par la philosophie analytique », art. cit., p. 178-179.
Ceci en réponse à une crainte similaire formulée par Jocelyn Benoist à l'égard de l'intentionnalité (Jocelyn Benoist, Les Limites de l'Intentionalité, op. cit., p. 10). Sans doute, comme le suggérait Benoist dès 2001, la sémantique de l'intentionnalité peut-elle trouver à s'accomplir dans l'univers du langage, mais à condition seulement que celui-ci soit conçu en un sens si large qu'il couvre « celui de notre vie »
Voir B. Leclercq, « Phénoménologie et pragmatisme: il y a-t-il rupture ou continuité entre attitudes théoriques et attitudes pratiques? », dans Bulletin d'analyse phénomé nologique, 2008, vol. 4(3), p. 81-123.
Voir à cet égard les excellents travaux de Dominique Pradelle et notamment son « Qu'est-ce qu'une intuition catégoriale de nombre? », in J. Benoist et J.-F. Courtine éd., Les Recherches logiques: une œuvre de percée, Paris, PUF, 2003, p. 165-180.
Bruno Leclercq, « "Voir comme", noèse, jeux de langage et monde de la vie », art. cit., p. 185-210;
« Circulez, il n'y a rien à voir ! de la vacuité d'une phénoménologie purement matérielle », in Études phénoménologiques, vol. 39-40, 2004, p. 123-169. Parce qu'elle ne « dit » encore rien, la passivité sensible ne fournit encore aucune connaissance. Connaître suppose donc assurément l'intervention du langage, mais, sauf cas exceptionnels, connaître suppose aussi de sortir du langage.
Pas plus qu'au Charybde de l'idéalisme linguistique que privilégient les lectures frégéennes, la phénoménologie ne doit-elle forcément céder à l'attrait de ce Scylla qu'est « le fantasme de la dissolution du conceptuel dans l'expérienciel » (Jocelyn Benoist, Concepts, op. cit., p. 54). Son cap se tient précisément entre ces deux écueils.