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Abstract :
[fr] La délinquance juvénile en groupe est un sujet étudié depuis des décennies dans le domaine de la criminologie, sujet étroitement lié à l’évolution de notre société. Dans ce domaine de recherche, la catégorisation des différents groupes est difficile car de nombreux critères peuvent être pris en compte, et leurs importances relatives diffèrent en fonction des auteurs considérés (Cloward et Ohlin, 1960 ; Robert et Lascoumes, 1974 ; Maxson et Klein, 2006 ; Mauger, 2007, Esterle-Hedibel, 2007, Mohammed 2007, 2011). Lorsque nous nous centrons sur les catégorisations de ces groupes de jeunes délinquants, les types de regroupements, la fréquence d’apparition de la délinquance et l’orientation des conduites sont les trois éléments typologiques classiques pour la construction d’une classification, plaçant les groupes sur un continuum allant de la délinquance considérée comme la moins grave à la plus grave. Pourtant, malgré cette construction de catégories, il reste difficile de placer un groupe étudié dans l’une ou l’autre de ces cases. La frontière entre les différents groupes étant « poreuse » (Robert et Lascoumes, 1974 ; Mohammed, 2007), nous pensons que chacun des groupes peut changer de stade sur le continuum « groupe délinquant » en fonction de sa propre évolution. Ce projet de recherche concerne l’éventuelle évolution des différents regroupements étudiés, leurs utilisations de la délinquance et la représentativité de celle-ci parmi les autres activités du groupe. Cette présentation sera pour nous l’occasion de proposer nos premiers résultats issus des entretiens qualitatifs menés auprès de jeunes délinquants membres de différents groupes.