Abstract :
[fr] La famille des PolyChloroBiphényles ou PCB regroupe un ensemble de 209 composés différents (dénommés
usuellement congénères) se différenciant par le nombre (1 à 10 atomes) et la position des atomes de chlore sur
la molécule biphényle. Cette famille de composés peut être divisée en deux catégories selon leurs propriétés
toxicologiques, et plus particulièrement les effets tératogènes des PCB. Le premier groupe, composé de 12 congénères,
se caractérise par des propriétés toxicologiques similaires aux dioxines, et il est par conséquent désigné par le terme
‘PCB de type dioxine’ (dioxin-like PCB, DL-PCB). L’autre groupe de PCB non apparenté aux dioxines (non dioxin-like
PCB, NDL-PCB), présente d’autres mécanismes de toxicité pris en compte dans la gestion du risque PCB. Parmi ces
197 NDL-PCB, une sous-catégorie de six congénères relativement abondants dans l’environnement et dans les chaînes
alimentaires (PCB 28, 52, 101, 138, 153 et 180), représente ce que nous appelons communément les PCB indicateurs.
De par leurs propriétés de persistance, de bioaccumulation et de biomagnification, l’ensemble des PCB (DL-PCB
et NDL-PCB) se retrouve fréquemment dans l’alimentation humaine et dans les aliments pour animaux. La fixation
de teneurs maximales en NDL-PCB dans divers aliments fait l’objet d’une nouvelle réglementation européenne qui
entrera en vigueur dès 2012. Cet article fait le point sur l’impact de ces nouvelles propositions par rapport au niveau de
bruit de fond des principales classes d’aliments mais également sur l’évolution des méthodes d’analyse nécessaires pour atteindre les performances requises.