[fr] Cet article s'intéresse à la relation entre narration et communication. Il suggère que la frontière réel/fiction serait non pertinente relativement à une « efficacité » ou à une « réussite » de la communication. Plus précisément, il suppose que la non pertinence de l’opposition réel/fiction est au cœur de la réussite de la communication elle-même : telle est la seconde thèse. Encore faudra-t-il auparavant s’être entendu sur ce qu’est une communication « réussie », et pour ce faire reconsidérer cette question, en établissant une relation de dépendance réciproque entre ses « rites », qui cadrent et limitent l’interaction ainsi que l’a montré Goffman, et ses « risques » que sont la possibilité du dérapage, de la sortie du cadre, voire la difficulté à établir un cadre. C'est là la première thèse : pas de rites sans risques, et ce non pas parce l’échec ou l’accident pourraient toujours survenir, mais parce qu’ils sont constitutifs du rite lui-même. En définitive, cet article s'attache à montrer que l’échec de la communication est l’une des conditions de sa réussite, et qu’il est au cœur de la possibilité de la narration ainsi que de sa lecture.
Disciplines :
Literature
Author, co-author :
Servais, Christine ; Université de Liège - ULiège > Département des Arts et Sciences de la communication > Médiation esthétique et théories de la réception
Language :
French
Title :
L'échec de la communication et les potentialités narratives
Publication date :
2012
Event name :
Rites et risques de la communication dans l'oeuvre de Simenon