Gilles Hayne, le duc de Neuburg et Biagio Marini

Cet article consiste en l’édition commentée d’une abondante correspondance tenue entre l’un des compositeurs liégeois majeurs du XVIIe siècle, Gilles Hayne et son mécène, le comte palatin du Rhin et duc de Neubourg, Wolfgang-Wilhelm, figure importante de la vie politique et culturelle du Saint-Empire. Outre ses fonctions de Surintendant de la musique du duc, Hayne s’illustre comme Maître de chapelle du prince-évêque Ferdinand de Bavière, et comme Grand chantre de la collégiale Saint-Jean de Liège. La correspondance jette un éclairage sur le mécénat aristocratique durant les premières décennies du XVIIe siècle dans le Saint-Empire et sur les échanges noués entre Liège et le duché de Neubourg, l’un des rares îlots de relative quiétude en cette période pour la moins troublée. De nombreux artistes bénéficient du mécénat du duc de Neubourg, de van Dyck à Rubens, de Hayne à Biagio Marini, autre personnalité importante de l’Europe musicale mise en évidence par la correspondance.