[fr] Ce long article montre notamment que le propos épistémologique de Foucault et d’Althusser impliquait la destruction du concept classique de sujet (conscience de soi originaire formatrice de l’objectivité) et imposait sa reconstruction en deux temps : en tant que constitué (assujettissement), en tant que constituant (subjectivation). Étudiant la postérité de ce dernier thème dans la philosophie politique française contemporaine, par exemple chez J. Rancière et A. Badiou, il tente de forger, au-delà de ces auteurs, mais tout près d’É. Balibar, un concept de la transformation socio-historique comme subjectivation politique, et articule ce concept en termes de négativité et de totalité, d’autonomie et de finitude. Celui-ci se résumerait finalement de l’idée d’une « épreuve politique de la finitude », non loin de Bataille ou de Blanchot, soit « l’expérience d’un passage au dehors témoignant de la frappe de l’impossible et de l’infini mais qui se sait, et qui dès lors se construit, en tant que finie ».
Disciplines :
Philosophy & ethics
Author, co-author :
Bolmain, Thomas ; Université de Liège - ULiège > Département de philosophie > Philosophie morale et politique
Language :
French
Title :
Politique, savoir, subjectivation. Recherche sur la question du sujet dans la philosophie politique française contemporaine
Publication date :
2012
Journal title :
Dissensus
ISSN :
2031-4973
eISSN :
2031-4981
Publisher :
Service de philosophie morale et politique de l'Université de Liège (ULg), Liège, Belgium
Contribution au dossier collectif "Économie des savoirs et subjectivation politique" du 5ème numéro de la revue Dissensus (Th. Bolmain & G. Cormann éds., sous presse) résultant d'une intervention à la journée d'étude du même nom (ULg, 26/02/2010)