L'hypertension artérielle au cours de la grossesse, définie par des valeurs de pression artérielle supérieures ou égales à 140/90 mmHg, peut être présente déjà avant la conception. Cette hypertension artérielle chronique a un pronostic généralement bon, mais peut se compliquer de prééclampsie. L'alpha-méthyldopa représente la base la plus sûre de son traitement (si PA > ou = 160/90 mmHg). Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II sont contre-indiqués. Il n'en va pas de même du pronostic beaucoup plus dramatique de l'hypertension artérielle développée après la 20e semaine d'aménorrhée, surtout en présence d'une protéinurie, et appelée prééclampsie (PA > ou = 140/90 mmHg ou augmentation de PA par rapport au 1er trimestre > ou = 25/15 mmHg). La prééclampsie est probablement la cause la plus fréquente d'hypertension artérielle secondaire qui n'en constitue qu'une des manifestations. Le tableau de cette affection relève d'une lésion endothéliale maternelle suite à une ischémie placentaire avec conséquences maternelles et foetales. Elle n'est guérie que lors de la délivrance, et nécessite souvent une hospitalisation et une sureillance pluridisciplinaire. Le traitement de l'hypertension secondaire à la grossesse n'a de réel impact que sur le risque maternel (accident vasculaire cérébral et éclampsie) et ne doit être généralement décidé que si la pression dépasse 170/110 mmHg. Il n'a que peu d'action sur les complications foetales. La prévention de cette affection reste actuellement décevante.
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