Paysage et développement territorial, apports et limites de la démarche de projet local de paysage. Le cas de la Wallonie (Belgique)

Avec l’adoption de la Convention de Florence en octobre 2000, le paysage fait dorénavant l’objet d’une reconnaissance à la fois sociale et juridique et prend, aujourd’hui, une place de plus en plus importante dans les processus de gestion territoriale (cf. évaluation des incidences des projets et plans sur l’environnement, chartes paysagères, programmes d’actions paysagers, interventions ponctuelles de requalification paysagère…). En s’appuyant sur les résultats d’une recherche doctorale basée sur l’étude approfondie de neuf processus de construction de projets de paysage, récemment menés à l’échelle locale en Wallonie (dans des parcs naturels, groupes d’action locale…), l’auteur tente, d’une part, d’expliciter dans quelle mesure l’introduction de la question du paysage renouvelle à la fois la nature des problèmes posés et le type d’actions menées sur un territoire et, d’autre part, de montrer en quoi elle modifie les processus de décision et modalités de la gouvernance territoriale. En lien, elle montre comment la réflexion sur le paysage contribue au développement territorial local et au renforcement de territoires d’action.