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Abstract :
[fr] En novembre 2011 auront lieu les prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC). Pour la première fois dans l’histoire du pays, le mode de scrutin présidentiel sera à un seul tour. La raison invoquée par les autorités, l’Assemblée nationale et le Sénat qui votèrent cet article: rompre avec la tutelle internationale. Cependant, pour l’ « opposition », cette révision constitutionnelle vise surtout à renforcer le pouvoir du chef de l’État, candidat à sa propre succession. Dans le cadre de cette communication, nous voudrions examiner la plurilocalisation du débat politique congolais en lien avec la grille de lecture politico-religieuse qui quadrilla les Présidentielles de 2006. L’origine supposée rwandaise du chef de l’Etat congolais fut, en effet, non seulement le thème majeur de cette campagne mais un extraordinaire agent de fédération, idéologique, de l’« opposition ». S’il est aujourd’hui peu probable que la force de cette accusation suffise à rallier l’ « opposition », désormais contrainte de faire politiquement alliance, sa mise à jour pourrait par contre éclairer la réorganisation du champ politique à venir. Non seulement parce que ce soupçon accusateur a réitéré les logiques d’influence réciproque entre politique et religieux, du Réveil, mais parce qu’il souligne les formes de continuité entre différentes transitions politiques, en lien avec les logiques de conversion et de reconversion des acteurs politico-religieux.