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Abstract :
[fr] Bien que plusieurs recherches aient soulignées l’importance des mécanismes automatiques et inconscients dans le contrôle de l’action motrice, les substrats neuronaux impliqués dans ce genre de processus sont encore peu connus. En effet, les expérimentations précédentes ont démontré une implication de certaines régions cérébrales en utilisant uniquement pour la plupart une approche lésionnelle. Ce travail avait donc pour but d’identifier les corrélats cérébraux de ces processus au moyen de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, pendant l’administration d’une tâche d’amorçage subliminal masquée à des volontaires sains. Dans cette tâche visuomotrice, les sujets doivent répondre le plus rapidement possible à une flèche cible congruente ou non avec l’amorce subliminale cachée qui la précède. Ce paradigme permet, en manipulant l’intervalle entre le masque et la cible, de mettre en évidence un effet de compatibilité positive ou négative sur les temps de réaction. L’effet de compatibilité négative (ECN) a été interprété comme une conséquence d’une inhibition automatique qui supprime l’activation motrice produite par l’amorce. L’ECN engendre un conflit de réponse, les sujets mettant donc un temps plus important pour répondre à une flèche qui a été préalablement inhibée. Nous avons, dans un premier temps, répliqué les résultats comportementaux de la tâche d’amorçage subliminal masquée. Dans un second temps, en accord avec les autres études dans le domaine, nous avons démontré que la simple perception inconsciente d’un stimulus pouvait activer les régions cérébrales sous-tendant la représentation, la sélection et l’initiation de l’action motrice, alors que l’inhibition se traduit principalement par une diminution de l’activité de ces régions. Cette découverte apporte une nouvelle contribution à l’explication de la pathophysiologie des troubles hyperkinétiques.