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Abstract :
[fr] Dans nos sociétés où le recours au droit devient de plus en plus fréquent, de nombreuses initiatives sont mises en place tant par des professionnels du droit, des associations que par les pouvoirs publics afin de favoriser l’accès au droit et à la Justice pour l’ensemble des citoyens. Cette communication analyse l’apparition et la constitution d’un mouvement de contestation du système d’aide juridique belge et les stratégies utilisées par ce mouvement pour faire valoir son point de vue auprès des autorités publiques et des professionnels du droit concernés.
Depuis les années 1960, l’aide juridique belge est marquée par deux orientations : une approche légaliste portée par les avocats dans le cadre de consultations organisées par les Ordres, permettant à tout citoyen d’avoir accès à l’expertise juridique d’un professionnel, et une approche militante dans le cadre de consultations dans des associations, des syndicats ou des "boutiques de droit", orientées vers une action de type politique. Suite au lobbying exercé par les avocats, la loi de 1998 relative à l’aide juridique soutient très majoritairement l’aide juridique qui s’inscrit dans la première conception de l’accès au droit. Face à cela, un mouvement de contestation, constitué d’avocats militants, d’associations spécialisées dans l’information juridique et d’hommes politiques, revendique un accès au droit qui ne se limite pas à une consultation « neutre » d’un expert du droit, mais à pratiquer une montée en généralités et à construire, à partir des situations singulières, des causes politiques .