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Abstract :
[fr] Les chrysomèles sont des insectes phytophages brillement colorés qui représentent une des famille (Chrysomelidae) les plus importante de l'ordre des coléoptères. Etant aposématiques, ils sont facilement repérables par des prédateurs potentiels et ont, au cours de l'évolution, développé des mécanismes de défense chimique élaborés. La découverte de glycosides triterpéniques basés sur le squelette oléanane a soulevé le problème de leur origine biogénétique. En effet, il est bien connu que les insectes ne possèdent pas la squalène synthase, une enzyme indispensable à la formation des stéroïdes et des triterpènes pentacycliques. Dès lors, une biosynthèse de novo de ce type de dérivé est peu probable. Par ailleurs, l'analyse de la plante hôte des chrysomèles a montré que la séquestration des glycosides au départ de cette plante est également exclue. Une troisième possibilité serait que l'insecte utilise un précurseur provenant de son alimentation pour fabriquer ses substances défensives. Un tel précurseur pourrait être la b-amyrine identifiée chez différentes plantes hôtes des chrysomèles ou l'acide oléanolique dont la structure de base se retrouve au niveau des triterpènes défensifs. Enfin, l'analyse des plantes hôtes a montré que celles-ci contiennent à la fois de la b-amyrine et de l'a-amyrine dans un rapport 1,76/1. Cependant aucun glycoside triterpénique basé sur le squelette ursane n'a été isolé jusqu'à présent chez les chrysomèles, ce qui suggère un mécanisme de transport sélectif en faveur de la b-amyrine. Dans le cadre de ce travail, nous présenterons les synthèses d'a-amyrine, de b-amyrine et d'acide oéanolique trideutériés, ainsi que les résultats d'incorporation des deux premiers précurseurs chez Platyphora kollari.