Sur cette bulle, A. MILANO, Storia degli Ebrei in Italia, Turin, 1963, p. 247-248
Il existe deux ouvrages consacrés à l'histoire des Juifs à Rome, des origines à l'époque contemporaine: A. BERLINER, Geschichte der Juden in Rom. Von der ältesten Zeit bis zur Gegenwart, Francfort/M., 1893 [Hildesheim, 1987]
et H. VOGELSTEIN, P. RIEGER, Geschichte der Juden in Rom, 2 vol., Berlin, 1895-1896
S. WAAGENAAR, Il ghetto sul Tevere, s.l., 1972
et Cl. MOATTI, Roma, Paris, 1997, p. 100-101. - L'enceinte du ghetto partait de la piazza Giudea et se prolongeait parallèlement à la via del Portico d'Ottavia pour redescendre vers le Tibre à hauteur de la piazza Pescheria. C'est sous Sixte V que le ghetto inclut aussi la rive du Tibre, régulièrement inondée, dont les habitations, habitées par des familles pauvres, étaient insalubres
S. COLLON, «Remarques sur les quartiers juifs de la Rome antique», in MEFR 57 (1940), p. 72-94
et, pour un aperçu plus large, B. MIGLIAU et M. PROCACCIA, Lazio. Itinerari ebraici. I luoghi, la storia, l'arte, Venise, 1997
L'estimation du nombre de Juifs vivant à Rome dans l'antiquité varie d'un auteur à l'autre: 8 000, 20 000, voire 50 000 ou même 60 000 (cf. J. JUSTER, Les Juifs dans l'Empire romain. Leur condition juridique, économique et sociale, t. I, Paris, 1914 [1968], p. 209
et H.J. LEON, The Jews of Ancient Rome, Philadelphie, 1960, p. 135, n. 1)
Sur l'organisation de la communauté juive de Rome, M.H. WILLIAMS, «The Structure of Roman Jewry re-considered», in ZPE 104 (1994), p. 129-141
Sur cette pratique, cf. E. NATALI, Il ghetto di Roma, Rome, 1887 [1980], p. 224-227
LEON, Il ghetto di Roma, op. cit. (n. 4), p. 59-62 et 70-71
L.H. KANT, «Jewish Inscriptions in Greek and Latin», in ANRW, II, 20, 2, 1987, p. 671-713
et, sur l'utilisation des langues dans les communautés juives de la Diaspora, I. KAIANTO, «Minderheiten und ihre Sprachen in der Hauptstadt Rom», in G. NEUMANN, J. UNTERMANN (éd.), Die Sprachen im römischen Reich der Kaiserzeit, Cologne, 1980 (Beihefte der Bonner Jahrbücher, 40), p. 83-101
«Les Juifs à Rome devant l'opinion et la littérature», in REJ 8 (1884), p. 1-37 et 11 (1885), p. 18-59 et 161-194
On en trouvera une analyse dans l'introduction de l'ouvrage de P. SCHÄFER, Judaeophobia. Attitudes towards the Jews in the Ancient World, Cambridge (Mass.)-Londres, 1997, p. 1-6
Plusieurs travaux sont d'esprit antisémite, produits directs du Judenhass, terme qu'utilisait déjà Mommsen (cf. C. BRUNNER, Der Judenhass und die Juden, Berlin, 1915
écrit cum ira et studio, et V. LOSEMAN, Nationalsozialismus und Antike, Hambourg, 1977, p. 35-36 et 88-89)
H. BOGNER, Die Judenfrage in der griechisch-römischen Welt, Hambourg, 1937 (Forschungen zur Judenfrage, 1)
E. FISCHER et G. KITTEL, Das antike Weltjudentum, Hambourg, 1943 (Forschungen zur Judenfrage, 7), véritable hérésie scientifique [Eugen Fischer dirigeait la collection Deutsche Rassenkunde, publiée à partir de 1928 à Iéna], qui se fonde sur les figures caricaturales en terre cuite qui ridiculisent les Sémites en général (225 fig.)
Th. HOPFNER, Die Judenfrage bei Griechen und Römer, diss., Prague, 1943
Pour une vue générale sur les orientations idéologiques données aux recherches sur l'antisémitisme, cf. J.G. GAGER, The Origins of Anti-Semitism: Attitudes towards Judaism in Pagan and Christian Antiquity, New York-Oxford, 1985, p. 11-34
SCHÄFER, Die Judenfrage bei Griechen und Römer, op. cit. (n. 11), p. 197-211
et Z. YAVETZ, «Judeophobia in Classical Antiquity. A Different Approach», in Journal of Jewish Studies 44 (1993), spéc. p. 2-3
Pour la bibliographie, on verra Cl. AZIZA, «Juifs et judaïsme dans le monde romain: état des recherches (1976-1980)», in REL 59 (1981), p. 44-52
Les principaux travaux consacrés aux Juifs à Rome et à l'antijudaïsme dans l'antiquité sont les suivants: H. CONZELMANN, Heiden-Juden-Christen. Auseinandersetzungen in der Literatur der hellenistisch-römischen Zeit, Tübingen, 1981 (Beiträge zur historischen Theologie, 62), p. 95-119
L.H. FELDMAN, Jew and Gentile in the ancient World: Attitudes and Interactions from Alexander to Justinian, Princeton, 1993
M. GOODMAN (éd.), Jews in a Graeco-Roman World, Oxford, 1998 [important pour les sources juives]
L. GUTERMAN, Religious Toleration and Persecution in Ancient Rome, Londres, 1951
G. LA PIANA, «Foreign Groups in Rome during the First Centuries of the Empire», in HThR 20 (1927), p. 183-403 (spéc. p. 341-403)
[= «L'immigrazione a Roma nei primi secoli dell'impero», in Ricerche Religiose 4 (1928), p. 193-248]
C. LEVY, «L'antijudaïsme païen. Essai de synthèse», in V. NIKIPROWETZKY (éd.), De l'antijudaïsme antique à l'antisémitisme moderne, Lille, 1979, p. 51-86
J. LIEU, J. NORTH, T. RAIAK (éd.), The Jews among Pagans and Christians in the Roman Empire, Londres, 1992
J. MÉLÈZE-MODRZEIEWSKI, «Sur l'antisémitisme païen», in M. OLENDER (éd.), Pour Léon Poliakov. Le racisme: mythes et sciences, Bruxelles, 1981, p. 411-439
A. MOMGLIANO, «Juifs et Grecs», in L. POLIAKOV (éd.), Ni Juif ni Grec. Entretiens sur le racisme. Actes du colloque tenu du 16 au 20 juin 1975 au centre culturel international de Cerisy-la-Salle, Paris-La Haye-New York, 1978 (Le savoir historique, 12), p. 47-63
M. PUCCI BEN ZEEV, «Cosa pensavano i Romani degli Ebrei», in Athenaeum 65 (1987), p. 335-359
A.M. RABELLO, «The Legal Condition of the Jews in the Roman Empire», in ANRW, II, 13 (1980), p. 662-762
S. SAFRAI et alii, The Jewish People in the First Century, t. II, Amsterdam, 1976, p. 715-723
SCHÄFER, Judaeophobia (n. 11)
J.N. SEVENSTER, The Roots of Pagan Anti-Semitism in the Ancient World, Leyde, 1975
A.N. SHERWIN-WHITE, Racial Prejudice in Imperial Rome, Cambridge, 1967, p. 86-101
E.M. SMALLWOOD, The Jews under Roman Rule, Leyde, 1976 (Studies in Judaism in Late Antiquity, 20)
B. WARDY, «Jewish Religion in Pagan Literature during the Late Republic and Early Empire», in ANRW, 19, 1 (1979), p. 592-644
[sur Cicéron et Tacite] ; M. H. WILLIAMS, The Jews among the Greeks and Romans. A Diasporan Sourcebook, Baltimore, 1998
M. WITTAKER, Jews and Christians: Graeco-Roman Views, Cambridge, 1984 (Cambridge Commentaries on Writings of the Jewish and Christian World 200 BC to AD 200, 6)
Z. YAVETZ, Judenfeindschaft in der Antike, Munich, 1997
XXIX, 14 (cf. H. GRAILLOT, Le culte de Cybèle mère des dieux à Rome et dans l'Empire romain, Paris, 1912 [BEFAR, 107], p. 25-69
et Ph. BORGEAUD, La mère des dieux: de Cybèle à la Vierge Marie, Paris, 1996, p. 89-130)
TITE-LIVE, XXXIX, 8-19 (cf. J.-M. PAILLIER, Bacchanalia. La répression de 186 av. J.-C. à Rome et en Italie: vestiges, images, tradition, Rome, 1988 [BEFAR, 270], p. 333-402
et R.A. BAUMAN, «The Suppression of the Bacchanals: Five Questions», in Historia 39 [1990], p. 334-348)
Entre 139 av. et 175 ap. J.-C, on dénombre quatorze expulsions d'astrologues ou de magiciens: en 33 av. J.-C, en 16, sous Tibère, en 52, sous Claude, en 66 et 68, sous Néron, en 69, sous Vitellius, en 70 et 71, sous Vespasien, en 89 et 93, sous Domitien et en 175, sous Marc Aurèle (cf. F.H. CRAMER, «Expulsion of Astrologers from Ancient Rome», in C&M 12 [1951], p. 9-50). L'astrologie n'était pas perçue par les autorités romaines comme dangereuse en soi. Certains empereurs en étaient des adeptes. Ce sont les prédictions que pouvaient faire les astrologues (comme la défaite d'un empereur) qui pouvaient revêtir un caractère subversif
M. BEARD, J. NORTH, S. PRICE, Religions of Rome, t. I (A History), Cambridge, 1998, p. 230-231
l'ouvrage de synthèse de V. TCHERIKOVER, Hellenistic Civilization and the Jews, Philadelphie, 1966
l'exposé général de E. GABBA, «The Growth of Anti-Judaism or the Greek Attitude towards the Jews», in W.D. DAVIES et alii (éd.), The Cambridge History of Judaism, t. II, Cambridge, 1989, p. 614-654
(avec une bibliographie) et les contributions de Éd. WILL et Cl. ORRIEUX, Ioudaïsmos - Hellènismos. Essai sur le judaïsme judéen à l'époque hellénistique, Nancy, 1986, dont un chapitre est consacré à l'histoire et à l'historiographie du judaïsme (p. 37-66)
Pour la rencontre de l'hellénisme et du judaïsme, les travaux de M. Hengel font autorité, même s'ils ont suscité des critiques (cf. L.H. FELDMAN, «How much Hellenism in Jewish Palestina», in HUCA 57 [1986], p. 83-111): Judentum und Hellenismus. Studien zur ihrer Begegnung unter besonderer Berücksichtigung Palestinas bis zur Mitte des 2. Jh. v. Chr., Tübingen, 1969 (Wiss. Unters, zum NT, 10) et Juden, Griechen und Barbaren. Aspekte der Hellenisierung des Judentums in vorchristlicher Zeit, Stuttgart, 1976 (Stuttgarter Bibelstudien, 76)
On peut ajouter Chr. HABICHT, «Hellenismus und Judentum in der Zeit des Judas Makkabäus», in JHAW, 1974, p. 97-110
Sur les racines de l'antijudaïsme dans le monde grec, plus spécialement en Égypte, J. YOYOTTE, «L'Égypte ancienne et les origines de l'antijudaïsme», in RHR 163 (1963), p. 133-143
et A. GIOVANNINI, «Les origines de l'anti-judaïsme dans le monde grec», in CCG 6 (1995), p. 41-60
La cause de cette destruction semble être le sacrifice de béliers qui était pratiqué dans ce temple. Les Égyptiens le tenaient pour sacrilège, car le dieu bélier Khnub avait son temple à proximité. D'autre part, les Juifs étaient partisans des Perses, qui avaient assuré la domination sur l'Égypte depuis 525. Une deuxième phase aura lieu au moment où les Juifs traduisent la Bible en grec - la Septante (IIIe s. av. J.-C), traduction réalisée parce que les Juifs d'Alexandrie avaient oublié l'hébreu, mais aussi parce que les peuples non grecs voulaient se faire connaître du public hellénisé. Tandis que les autres nations s'emploient à écrire leur histoire - ainsi Xanthos pour la Lydie, Manéthon pour l'Égypte, Bérose pour la Syrie, Fabius Pictor pour Rome, les Juifs, eux, se contentent de traduire leur livre sacré. La propagande juive consécutive à cette traduction offensa les Égyptiens hellénisés qui inventèrent une version antijuive du récit de l'Exode. Atteints par la lèpre, les Juifs auraient dû être chassés d'Égypte pour préserver le pays de la souillure. On verra Cl. AZIZA, «L'utilisation polémique du récit de l'Exode chez les écrivains alexandrins (IVe s. av. - Ier s. ap. J.-C.)», in ANRW, II, 20, 2, 1987, p. 41-65
R. RÉMONDON, «Les antisémites de Memphis», dans CE 35 (1960), p. 244-261
et J. MÉLÈZE-MODRZEJEWSKI, Les Juifs d'Égypte de Ramsès II à Hadrien, Paris, 1991, p. 128-130
Ces indications renvoient au recueil de M. STERN, Greek and Latin Authors on Jews and Judaism, Jérusalem, 1974-1984 (t. I: From Herodotus to Plutarch
t. II: From Tacitus to Simplicius
vol. III: Appendices et indices)
L. TROIANI, «Sui frammenti di Manetone nel primo libro del Contra Apionem di Flavio Giusseppe», in SCO 24 (1975), p. 97-126
Éd. WILL et Cl. ORRIEUX, «Les Juifs vus par Hécatée d'Abdère», dans Ioudaïsmos (n. 19), p. 83-96
et B. BAR-KOCHVA, Pseudo-Hecataeus, «On the Jews», Berkeley, 1996 (Hellenistic Culture and Society, 21)
Cumont montre que la confusion entre Jupiter-Sabazius et Iahvé-Sabaoth n'est pas une méprise fortuite mais une identification constante dont l'origine paraît remonter au IIe siècle avant J.-C. D'après lui, la patrie des Juifs chassés par le préteur Cn. Hispalus serait la même que celle de Sabazius, c'est-à-dire la Phrygie, voire la Thrace. Peut-être y a-t-il eu syncrétisme entre Zeus-Jupiter, dieu suprême du panthéon gréco-romain, et le des Hébreux se doublant d'une confusion entre Sabaoth/ Sabazius (cf. HENGEL, Pseudo-Hecataeus, «On the Jews», op. cit. [n. 19], p. 148-149)
MB 14 (1910), p. 55-60
La majorité des auteurs voient toutefois dans ce texte un indice du prosélytisme juif (cf. WHITTAKER, Pseudo-Hecataeus, «On the Jews», op. cit. [n. 12], p. 14 et 130
et FELDMAN, Pseudo-Hecataeus, «On the Jews», op. cit. [n. 12], p. 559, n. 46-47)
textes étudiés par J. BELLEMORE, «Josephus, Pompey and the Jews», in Historia 48 (1999), p. 94-188. Le récit des Antiquités juives présente les événements selon un point de vue romain, tandis que celui du Bellum Iudaicum adopte le point de vue juif. Cette différence de perspective est due aux sources utilisées par Flavius Josèphe, romaines d'une part, juives de l'autre
PHILON, Legatio ad Gaium, 154-156
(cf. A. PELLETIER, Legatio ad Gaium, Paris, 1972, p. 40-44)
et 311 (lex Iulia de collegiis [cf. CIL VI 4416 et G. ROTONDI, Leges publicae populi Romani, Milan, 1912 [Hildesheim, 1990], p. 442-443])
Le judaïsme de Livie est loin d'être une certitude. On sait qu'une esclave juive, nommée Acme, était attachée à sa personne (cf. LEON, Leges publicae populi Romani, op. cit. [n. 4], p. 14 et 237)
Voir le commentaire de E.M. SMALLWOOD, Philonis Alexandrini Legatio ad Gaium, Leyde, 1961, p. 243-244
E.T. MERRILL, «The Expulsion of Jews from Rome under Tiberius», in CPh 14 (1919), p. 365-372
H.R. MAEHRING, «The Persecution of the Jews and the Adherents of the Isis Cult at Rome A.D. 19», in Novum Testamentum 3 (1959), p. 293-304
E.L. ABEL, «Were the Jews banished from Rome in A.D. 19?», in REJ 127 (1968), p. 383-386
M.H. WILLIAMS, «The Expulsion of the Jews from Rome in AD 19», in Latomus 48 (1989), p. 765-784
G. MARASCO, «Tiberio e l'esilio degli Ebrei in Sardegna nel 19 d.C», in A. Mastino (éd.), L'Africa romana: Atti del VIII convegno di studio, Cagliari, 14-16 XII 1990, Sassari, 1991, p. 649-659
L.V. RUTGERS, «Roman Policy towards the Jews: expulsion from the City of Rome during the First century CE», in Classical Antiquity 13 (1994), p. 56-74
Selon Philon, l'expulsion se placerait à l'époque du complot de Séjan, soit vers 31. D'après une interprétation plausible du témoignage de Flavius Josèphe (H. JANNE, «Magiciens et religions nouvelles dans l'ordre romain», in Latomus 1 [1937], p. 45-49), la date qui semble s'imposer est 26-36
«Some Notes on the Jews under Tiberius», in Latomus 15 (1956), p. 314-329
Une autre interprétation, moins convaincante, a été proposée par W.A. Heidel («Why were the Jews Banished from Italy in 19 A.D.?», in AJPh 41 [1920], p. 38-47), qui met en rapport l'expulsion avec le prosélytisme juif qui avait une influence sur certaines femmes comme Paulina et Fulvia, dupée par quatre charlatans juifs
YAVETZ, op. cit. (n. 12), p. 110-114
C'est une idée qui est abandonnée aujourd'hui (cf. M. SIMON et A. BENOÎT, Le judaïsme et le christianisme antique, Paris, 19944, p. 126), car on sait qu'il n'y avait pas de conflit entre Juifs et chrétiens, du moins à l'époque de Claude
Cf. K. LINCK, Veterum de Iesu testimonia, Giessen, 1913 [RGVV, 14/1], p. 104-107
La bibliographie relative à ce texte est pléthorique. Un état des questions qu'il pose a été donné par H. JANNE, «Impulsore Chresto», in Mélanges Bidez, t. II (Bruxelles, 1934), p. 531-553
[qui pense que le texte de Suétone, Claude, 25, 4 se rapporte à une expulsion en 41] et, plus récemment, par H. BOTERMANN, Das Judenedikt des Kaisers Claudius, Stuttgart, 1996 (Hermes Einzelschriften, 71), p. 50-102
L'interpretatio Christiana de ce texte a été longtemps l'opinio communis, à la suite de H. Janne, dont l'argumentation est reproduite par J. Moreau (Les plus anciens témoignages profanes sur Jésus, Bruxelles, 1944, p. 49-53
et La persécution du christianisme dans l'Empire romain, Paris, 1956, p. 29, qui conclut: «il n'est pas douteux que ce Chrestos soit bien le Christ, et non quelque affranchi nommé Chrestos, nom répandu à l'époque, ou un Messie 'quelconque', un agitateur dont la présence dans la juiverie romaine serait inconcevable»)
Cette opinion est défendue par de nombreux savants faisant autorité: K.S. LATOURETTE, A History of the Expansion of Christianity, t. I, New York-Londres, 1937, p. 94
J. LEBRETON, J. ZEILLER, Histoire de l'Église, t. I, Paris, 1946, p. 234
K. BAUS, Handbuch der Kirchengeschichte, t. I3, Fribourg, 1962, p. 153
J. DANIÉLOU, H.-I. MARROU, Nouvelle histoire de l'Église, t. I, Paris, 1963, p. 57-58
M. MESLTN, Le christianisme dans l'Empire romain, Paris, 1970, p. 29
M. SIMON, «Remarques sur les origines de la chré tienté romaine», in Religion et culture de la cité italienne, Strasbourg, 1981, p. 42-43, qui tient pour «assuré » que l'expulsion de 49 est dirigée contre les chrétiens. Mais il est difficile de croire que les chrétiens aient été assez nombreux en 49 pour être responsables de désordres aussi importants. En revanche, les Juifs avaient déjà été expulsés à deux reprises, en 19 et en 41. La mention impulsore Chresto est peut-être une addition de Suétone qui ne fait plus la distinction entre les événements de 49 et ceux de 64
C'est aussi l'avis de M. Sordi (Il cristianesimo e Roma, Bologne, 1965, p. 63-66 [spéc. p. 66: «il prowedimento di Claudio nel 49 non riguardo e non coinvolse la comunità cristiana di Roma»])
En réalité, l'usage du nom est très courant dans l'anthroponymie juive (cf. O. MONTEVECCHI, «Nomen Christianum», in Studi patristici in onore di G. Lazzati, Milan, 1979, p. 485-500)
de telle sorte qu'il n'y a pas de raison d'y voir le nom du fondateur du christianisme, crucifié en Palestine en 29 ou 30 (cf. la mise au point, avec la bibliographie, de H. SOLIN, «Juden und Syrer in der römischen Welt», in ANRW, II, 29, 2 [1983], p. 659 et n. 171)
Actes des Apôtres, 18, 1 (cf. BOTERMANN, Juden und Syrer in der römischen Welt, op. cit. [n. 46], p. 44-49)
Chrestos. Témoignages païens et juifs sur le christianisme du premier siècle, Bruxelles, 1970 (Collection Latomus, 109), p. 165
et D. SLINGERLAND, «Suetonius Claudius 25.4 and the Account in Dio Cassius», in JQR 79 [1988-1989], p. 329-335). D'après cet historien, Claude voulait chasser les Juifs de Rome parce qu'ils avaient de nouveau commencé à y être nombreux, mais il se rendait compte qu'il ne pouvait prendre cette mesure sans provoquer des remous à cause de leur nombre. Il leur permit de pratiquer leur culte, mais sans se réunir. Chaque synagogue devait se rassembler pour son compte, non pas toutes ensemble
H. Lichtenberger («Jews and Christians in Rome in the Time of Nero», in ANRW, II 26, 3 [1996], p. 2166-2169) pense que l'édit de Claude de 49 touchait à la fois les Juifs et les chrétiens, comme le prouvent les échanges opérés entre les deux communautés, mais reconnaît que les autorités romaines ne font une distinction claire entre Juifs et chrétiens que sous le règne de Néron
Pour A. Giovannini («Tacite, 1' 'incendium Neronis' et les chrétiens», in REAug 30 [1984], p. 3-23
et «L'interdit contre les chrétiens: raison d'état ou mesure de police», in CCG 7 [1996], p. 103-134), c'est le Sénat qui aurait pris une mesure générale contre les chrétiens dont l'incendie de Rome venait de montrer la malfaisance. Ces dispositions auraient revêtu la forme d'une interdiction d'association appliquée dans tout l'Empire sans qu'il soit fait mention des motifs qui ont poussé le Sénat à légiférer en ce sens
Sur les relations de Néron avec les chrétiens, M. SORDI, «I primi rapporti ira lo stato romano e il cristianesimo», in RAL Ser. 8a 12 (1957), p. 91-93
[sur l'édit de Nazareth] et E. GRZYBEK et M. SORDI, «L'Édit de Nazareth et la politique de Néron à l'égard des chrétiens», in ZPE 120 (1998), p. 279-291
Pour une mise au point, on verra P. KERESZTES, «The Imperial Roman Government and the Christian Church I. From Nero to the Severi», in ANRW, II, 23, 1 (1979), p. 248
Sur la différenciation entre judaïsme et christianisme au cours du Ier siècle après J.-C., B. WANDER, Trennungsprozesse zwischen frühen Christentum und Judentum im I. Jahrhundert n. Chr., Tübingen-Bâle, 1994
et R. BRÄNDLE, E.W. STEGEMANN, «Die Entstehung der ersten 'christlichen Gemeinde' Roms im Kontext der jüdischen Gemeinden», in NTS 42 (1996), p. 1-11
E. KOESTERMANN, «Ein folgenschwerer Irrtum des Tacitus [Ann., 15, 44, 2ff.]?», in Historia 16 [1967], p. 456-469
A. WLOSOK, Rom und die Christen. Zur Auseinandersetzung zwischen Christentum und römischem Staat, Stuttgart, 1970, p. 26 et 75 [bibliographie]). L'apôtre Pierre aurait été une victime de la persécution néronienne de 64
R. SCHILLING, La religion romaine de Vénus, Paris, 1954 (BEFAR, 178), p. 263
[= The Jewish Community in Ancient Rome and the Origins of Roman Christianity, in K.P. DONERIED [éd.], The Romans Debate, Minneapolis, 1977, p. 100-119]), mais ce sentiment ne se traduisit pas par des mesures coercitives précises
AJ, XX, 189-96 (sur le sens de [cf. l'inscription d'Aphrodisias de Carie du IIIe ap. J.-C. SEG 36 (1986), no 970 et l'étude de L. FELDMAN, «Proselytes and 'sympathizers' in the Light of the New Inscriptions from Aphrodisias», in REJ 148 (1989), p. 265-305] et la différence avec et
cf. M. SIMON, «Gottesfrüchtiger», in RLAC 11 [1981], col. 1060-1070)
Bien que Flavius Josèphe fasse l'éloge de sa piété, l'image que peignent d'elle les historiens anciens ne permet pas de penser qu'elle avait adopté les idées morales juives pour elles-mêmes (cf. E.M. SMALLWOOD, «The Alleged Jewish Tendencies of Poppaea Sabina», in JThS 10 [1959], p. 329-335
M.H. WILLIAMS, «The Jewish Tendencies of Poppaea Sabina», in JThS 39 [1988], 97-11
et, d'une façon plus générale, J.M. LIEU, «The Race of the God-fearers», in JThS 46 [1995], p. 483-501)
Les funérailles de Poppée attestent toutefois son attachement aux croyances orientales : elle voulut être embaumée, non incinérée (cf. F. CUMONT, Lux Perpetua, Paris, 1949, p. 47 et 389)
Toutefois, rien ne prouve que Poppée joua un rôle dans la persécution des chrétiens ordonnée par Néron (cf. H. GRÉGOIRE, Les persécutions dans l'Empire romain, Bruxelles, 19642, p. 104-105)
- Comme l'a montré S.J.D. Cohen («Crossing the Boundary and Becoming a Jew», in HThR 82 [1989], p. 13-33), entre le milieu du II e s. av. et le Ve s. ap. J.-C., l'attachement des païens au judaïsme a pu se manifester de sept façons: 1. par l'admiration de certains aspects du judaïsme, 2. par la reconnaissance du pouvoir du Dieu des Juifs, 3. par des liens d'amitié avec les Juifs, 4. par la pratique de rituels juifs, 5. par la vénération du Dieu des Juifs et l'indifférence, voire le reniement, des dieux païens, 6. par l'union avec la communauté juive, 7. par la conversion au judaïsme
TERTULLIEN, Apologétique, 5, 4 (cf. J.-P. WALTZING, Tertullien. Apologétique. Commentaire analytique, grammatical et historique, Paris, 1931, p. 49)
On verra P. KERESZTES, «The Jews, the Christians and Emperor Domitian», in VC 27 (1973), p. 1-28
et M.H. WILLIAMS, «Domitian, the Jews and the 'Judaizers' - a simple matter of cupiditas and maiestas», in Historia 39 (1990), p. 196-211. La politique anti-juive de Domitien fut aussi très dure : il chercha à faire condamner les fils de Jude comme descendants de David et mit Flavius Josèphe dans une demi-disgrâce
T. RAJAK, «Was there a Roman Charter for the Jews? », in JRS 74 (1984), p. 107-123
et M. PUCCI BEN ZEEV, «Did the Jews Enjoy a Privileged Position in the Roman World? », in REJ 154 (1995), p. 23-42. Cette dernière a montré, en comparant les témoins grecs et latins cités par Flavius Josèphe et la documentation épigraphique et papyrologique concernant les droits des autres peuples, que les Juifs n'ont pas bénéficié d'une position privilégiée dans l'Empire
E. M. SMALLWOOD, «Domitian's Attitude toward the Jews and Judaism», in CPh 51 (1956), p. 1-13
L.A. THOMPSON, «Domitian and the Jewish Tax», in Historia 31 (1982), p. 328-342
et M. GOODMAN, «Nerva, the fiscus judaicus and Jewish Identity», in JRS 79 (1989), p. 40-44
D'après Dion Cassius, leur crime était l'adoption des mœurs juives. Certains auteurs considèrent qu'ils étaient chrétiens (cf. GRÉGOIRE, JRS, op. cit. [n. 62], p. 25
comme le fait M.E. Smallwood (op. cit. [n. 12], p. 380). Le texte de Dion Cassius ne conduit pas à cette conclusion
FLAVIUS JOSÈPHE, Contre Apion, I, 34
Sur ce point, cf. A. HARNACK, Der Vorwurf des Atheismus in den drei ersten Jahrhunderten, Leipzig, 1905 (Texte und Untersuchungen, 28/ 4)
E.M. SMALLWOOD, «The Legislation of Hadrian and Antoninus Pius against Circumcision», in Latomus 18 (1959), p. 334-347
et, d'une façon plus large, A.M. RABELLO, «Il problema della 'circumcisio' in diritto romano fino ad Antonio Pio», in Studi A. Biscardi, t. II (Milan, 1982), p. 187-214
Sur les écrits intitulés, cf. E. SCHÜRER, Geschichte des jüdischen Volkes im Zeitalter Jesu Christi, 3 vol., Leipzig, 4ème éd., 1909 (trad. anglaise avec révision par G. Vermes et F. Millar, 3 vol., Édimbourg, 1973), t. I, p. 41-42
Outre des Grecs qui écrivent l'histoire des Juifs, certains Juifs cultivés écrivent l'histoire de leur nation. Alexandre Polyhistor (vers 90-80 av. J.-C.) en mentionne quatre: Eupolémos, Artapan, Démétrios et Aristée (cf. J. FREUDENTHAL, Hellenistische Studien: Alexander Polyhistor und die von ihm erhaltenen Reste jüdischer und samaritanischer Geschichtswerke, t. 1-2, Breslau, 1874-1875)
étudié par L.H. FELDMAN, «Asinius Pollio and His Jewish Interests», in TAPhA 84 (1953), p. 73-80
et «Asinius Pollio and Herod's sons», in CQ 35 (1985), p. 240-242
En revanche, D. Braund («Four Notes on the Herods», in CQ 33 [1983], p. 239-242) rejette l'identification du de Flavius Josèphe avec C. Asinius Pollion
Stern 68
«Quid Iudaeo cum verre?», in REJ 26 (1893), p. 36-46
D'après cet auteur, il y a eu confusion entre Q. Caecilius Niger, l'ancien questeur de Verrès, et le rhéteur Caecilius de Caleactè, affranchi sicilien de religion juive (cf. le point de la question dressé par SCHÜRER, REJ, op. cit. [n. 70], III/1, p. 702)
Le bon mot quid Iudaeo cum verre se trouvait, d'après Reinach, dans un recueil de Ioci Ciceronis, attribué à Tiron, dans lequel Plutarque l'aurait trouvé. L'opinion de Reinach n'est pas partagée par L. Herrmann («Cicéron et les Juifs», in Atti del I congresso int. di studi ciceroniani, t. I, Rome, 1961, p. 113-117), mais ce dernier ne réfute pas vraiment les arguments avancés par son prédécesseur
CICÉRON, In Verrem, 1, 121; 4, 95
Sur le sens de verres, E. BENVENISTE, Le vocabulaire des institutions indo-européennes, t. I, Paris, 1969 [1993], p. 23-24
L'action de Valérius Flaccus vis-à-vis des Juifs d'Asie a été analysée par A.J. MARSHALL, «Flaccus and the Jews of Asia (Cicero Pro Flacco 28.67-69)», in Phoenix 29 (1975), p. 139-154
Cet auteur montre que l'action de Flaccus en Asie Mineure n'est pas un simple acte de corruption ou de racisme doublé de vengeance. Elle doit être située dans un contexte économique et administratif. D'une façon plus générale, J.-E. BERNARD, «Philosophie politique et antijudaïsme chez Cicéron», in SCI 19 (2000), p. 113-131
(cf. J.-P. CÈBE, La caricature et la parodie dans le monde romain antique des origines à Juvénal, Paris, 1966 [BEFAR, 206], p. 138)
De façon plus générale sur la définition de superstitio, W.F. OTTO, «Religio und Superstitio», in ARW 12 (1909), p. 533-554
F. MARTROYE, «Du sens du mot superstitio», in BSAF 106-107 (1916), p. 111-113
S. CALDERONE, «Superstitio», in ANRW I, 2 (1972), p. 377-396, spéc. p. 383
Superstitio s'applique aux cultes étrangers (les rites samnites et le culte de Bacchus), mais surtout aux religions orientales. Dans les textes grecs, on trouve pour désigner le judaïsme de façon péjorative (cf. J.P. KOETS, A Contribution to the Knowledge of the Religious Terminology in Greek, diss. Utrecht, 1929, p. 66-67)
W.H. ALEXANDER, «The Enigma of Horace's Mother», in CPh 37 (1942), p. 385-397. En fait, on ignore tout de la mère d'Horace, qui mourut probablement très tôt
(Stern 127, et le commentaire de J. NOLLAND, «Proselytism or Politics in Horace, Satires I, 4, 138-143», in VC 33 [1979], p. 347-355
[qui pense qu'Horace ne fait pas référence à des activités de prosélytisme, mais à l'influence politique] et de WILL et ORRIEUX, VC, op. cit. [n. 31], p. 103-104 [qui soulignent avec raison que le passage n'a rien à voir avec un prétendu prosélytisme juif])
On verra la synthèse de M. CHIRAT, «Horace et les Juifs», in REL 40 (1962), p. 74-76
Voir la note de P. LEJAY, Horace. Satires, Paris, 1911, p. 246-247
Lejay proposait de mettre une virgule entre tricesima et sabbata et de traduire «aujourd'hui, c'est la nouvelle lune [le trentième jour de la lune], le sabbat». Cependant, la plupart des critiques pensent que tricesima se rapporte bien à sabbata et qu'il faut traduire par «le trentième sabbat», peut-être «le sabbat à la fin d'une période de trente jours» ou une allusion à une pratique que nous ignorons (cf. les différentes hypothèses résumées et critiquées par R. GOLDENBERG, «The Jewish Sabbath in the Roman World», in ANRW 19, 1 [1979], p. 437-440)
Malgré les efforts des philologues (cf. L.H. FELDMAN, «The Enigma of Horace's thirtieth Sabbath», in SCI 10 [1989-1990], p. 87-112 [p. 87, n. 1: bibliographie]), il faut bien avouer que cette allusion reste énigmatique
Porphyrion (II, p. 111 Havthal) y voit en outre un jeu étymologique: a privatif + pellis
Sur l'étymologie de Apella, cf. G. LANDAUER, «Judaeus Apella», in Zeitschrift für die Geschichte der Juden in Deutschland 2 (1990), p. 78-79
Voir aussi J. GEIGER, «The earliest Reference to Jews in Latin Literature», in JSJ 15 (1984), p. 145-147
Depuis l'étude de K.F.C. Rose (The Date and the Author of the Satyricon, Leyde, 1971 [Mnemosyne. Suppl., 16])
Rose propose de dater le Satiricon de 64 ou 65 et de situer sa composition dans le cercle de Néron. Un élément décisif sont les allusions à l'incendie de Rome de 64 qui émaillent le roman (cf. B. BALDWIN, «Petronius and the Fire of Rome», in Maia 28 [1976], p. 35-36) et dont on trouve encore un écho dans la Troiae Halosis, déclamée par Eumolpe
Seul, R. Martin («Quelques remarques concernant la date du Satiricon», in REL 53 [1975], p. 182-224) propose de le situer à l'époque des Flaviens, même s'il reconnaît qu'il plonge ses racines dans la société de Néron
Comme le montre P. Grimai («Le Satiricon en son temps», in VL 113 [1989], p. 2-10), Pétrone utilise les grandes œuvres du passé, multiplie les allusions, transformant ainsi son roman en une sorte de conversation entre gens de grande culture. La difficulté pour les modernes est évidemment de retrouver le code servant de référence à ces allusions
Je résume ici les résultats de ma recherche «Trimalchion ou l'antijudaïsme de Pétrone», in REJ 157 (1998), p. 359-369
Une des difficultés du texte de Pétrone est la présence de nombreux proverbes ou locutions populaires dont le sens précis nous échappe la plupart du temps (cf. D. ALTAMURA, «Proverbia locutionesque populäres apud Petronium», in Latinitas 22 [1974], p. 181-196)
C'est A. Sogliano qui poussa le plus loin ce genre d'analyse, qui a été récemment reprise par G.G. GAMBA, Petronio Arbitrio e i Cristiani. Ipotesi per una lettura contestuale del Satyricon, Rome, 1998 (Biblioteca di scienze religose, 141)
Pour le point de la question, cf. R.J. STARR, «Trimalchio's Libraries», in Hermes 115 (1987), p. 252-253
«Jewish Table Manners in the Cena Trimalchionis», in CJ 87 (1991-1992), p. 257-263
Sur la pratique du banquet par les Juifs, dont les Rabbins ne rejettent que les usages contraires à la tradition juive, S.R. SHIMOEF, «Banquets: the limits of hellenization», in JSJ 27 (1996), p. 440-452
Sur la mention du sabbat et d'autres célébrations juives domestiques dans les sources païennes, H.A. MCKAY, Sabbath and Synagogue. The Question of Sabbath Worship in Ancient Judaism, Leyde, 1994 (EPRO, 122), p. 89-131
L. HERRMANN, «Sénèque et le judaïsme», in MB 31 (1927), p. 43-46
R. TURCAN, Sénèque et les religions orientales, Bruxelles, 1967 (Collection Latomus, 91), p. 21-24
G. SCARPAT, Il pensiero religioso di Seneca e l'ambiente ebraica e cristiana, Brescia, 1977, p. 57-107
Sénèque avait séjourné en Égypte entre 16 (ou 19) et 31 (cf. L. HERRMANN, Sénèque et les premiers chrétiens, Bruxelles, 1979 [Collection Latomus, 167], p. 24-26)
A.M.A. HOSPERS-JANSEN, Tacitus over de Joden, Hist., 5, 2-13
Groningen, 1949 et les mises au point de R. BLUMENKRANZ, «Tacite: antisémite ou xénophobe?», in REJ 11 (1951-1952), p. 187-191
et de D. ROKÉAH, «Tacitus and Ancient Antisemitism», in REJ 154 (1995), p. 281-294
Sur les fondements égyptiens de l'excursus de Tacite, cf. H. HEINEN, «Ägyptische Grundlagen des antiken Antijudaismus: zum Judenexkurs des Tacitus, Historien V 2-13», in Trier Theologische Zeitschrift 101 (1992), p. 124-149
I. LÉVY, «Tacite et l'origine du peuple juif», in Latomus 5 (1946), p. 331-340
Elle avait déjà été posée par W. Schmitthenner sous cette forme: «Kennt die hellenistisch-römische Antike eine ' Judenfrage'?», in B. MARTIN et E. SCHULIN (éd.), Die Juden als Minderheit in der Geschichte, Munich, 1981, p. 9-29 et 335-337 (bibliographie)
et «Proselytism by Jews in the third, fourth and fifth Centuries», in JSJ 24 [1993], p. 1-58)
il a toutefois été souvent appliqué à l'antiquité (à titre d'exemples, F. STÄHELIN, Der Antisemitismus des Altertums, Bâle, 1905
S. LURIA, Antisemitismus in der Antike, Berlin, 1923
J. LEIPOLDT, Antisemitismus in der alten Welt, Leipzig, 1933
M. ADRIANI, «Note sull'antisemitismo», in SMSR 36 [1965], p. 63-98
J.L. DANIEL, «Anti-Semitism in the Hellenistic Roman Period», in Journal of Biblical Literature 98 [1979], p. 45-65
M. SIMON, «Antisémitisme et philosémitisme dans le monde romain», in Le christianisme antique et son contexte religieux. Scripta varia, t. II, Tübingen, 1981, p. 837-846
C'est sous le principat d'Auguste que les différentes synagogues de Rome furent distinguées les unes des autres par un titre individuel. On rappellera aussi que la politique en faveur des Juifs a connu un précédent avec le traité d'alliance entre Rome et la Judée en 161, qui revêtait une grande importance sur le plan diplomatique puisqu'il permettait à Rome d'avoir une sorte de «poste avancé» en terre hellénisée. En favorisant la reconstitution de l'unité politique et nationale juive, Rome contribuait à détacher une nouvelle entité politique de l'Empire séleucide (cf. A. GIOVANNINI et H. MÜLLER, «Die Beziehungen zwischen Rom und den Juden im 2. Jh. v. Chr.», in MH 28 [1971], p. 156-171
D. TIMPE, «Der römische Vertrag mit den Juden 161 v. Chr.», in CHIRON 4 [1974], p. 133-152
et, plus généralement, Chr. HABICHT, in CAH, VIII, Cambridge, 19892 [1998], p. 358-359 et n. 131 et p. 566-567 [bibliographie])
Sur les différentes phases de l'attitude des Juifs vis-à-vis du pouvoir de Rome, cf. N.R.M. DE LANGE, «Jewish Attitudes to the Roman Empire», in P.D.A. GARNSEY, C.R. WHITTAKER (éd.), Imperialism in the ancient World, Cambridge, 1978, p. 255-281
Bellum ciuile, III, 106, 4-5
Sur la politique de César favorable aux Juifs, SMALLWOOD, Bellum ciuile, op. cit. (n. 12), p. 134-136 et 138-139
et, plus largement, Chr. SAULNIER, «Lois romaines sur les Juifs d'après Flavius Josèphe», in RBi 88 (1981), p. 169-180
YAVETZ, op. cit. (n. 12), p. 101-110
Pour une définition du Juif, G.G. PORTON, «Who was a Jew?», in J. NEUSNER, A. J. AVERY-PECK (éd.), Judaism in Late Antiquity III/2, Leyde, 1999 (HdO, 1/41), p. 197-218
PHILOSTRATE, Vie d'Apollonios de Tyane, V, 33 (Stern 403)
Comme le note P. Salmon («Racisme ou refus de la différence dans le monde gréco-romain», in DHA 10 [1984], p. 75-98), les violentes réactions antijuives des Romains ont pour ainsi dire toujours pour cause le refus de s'intégrer propre aux Juifs. En effet, bien qu'ils soient conscients de leur supériorité, les Romains cherchent toujours à s'approprier ce que les autres peuvent leur apporter
«Latin Authors on Jews and Dacians», in Historia 47 (1998), p. 77-107
En partie peut-être pour des raisons religieuses, car le titre Iudaicus aurait pu faire croire à une adoption par l'empereur ainsi qualifié des usages juifs et de la religion israélite (cf. YAVETZ, Historia, op. cit. [n. 12], p. 48). D'une façon plus générale, être Iudaicus signifie non seulement avoir des origines en Judée, mais être politiquement et géné tiquement lié avec la nation juive
D. ROKÉAH, «Ancient Jewish Proselytism in Theory and Practice», in ThZ 52 (1996), p. 206-224