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Abstract :
[fr] Vise à montrer l'intérêt que présentent les textes traduits pour l'étude de la transmission de l'original. Trois exemples de traductions du latin en grec, réalisées dans la Pars Orientis entre le Ier et le IVe s., sont étudiés : les Res gestae diui Augusti, les listes de mots compilées à partir de Virgile et de Cicéron sur papyrus, la uersio Graeca de la quatrième Bucolique de Virgile appartenant à l'Oratio ad Sanctorum coetum de Constantin le Grand. L'apport de ces traductions se situe sur deux plans. D'abord, constituant une tradition en soi, les traductions grecques d'œuvres latines permettent de connaître l'état du texte au moment de sa traduction et peuvent donc jouer un rôle dans l'ecdotique. Ensuite, ces traductions apportent une contribution à l'histoire de la littérature et des mentalités. La traduction d'un texte se situe dans un contexte culturel différent de celui dans lequel a été élaboré l'original. Loin de se contenter de traduire ad uerbum, le traducteur fait passer dans la version traduite des conceptions nouvelles, politiques, sociales ou religieuses. Ainsi, par exemple, le passage d'un régime politique à un autre (République-Empire) ou d'une conception religieuse à une autre (paganisme-christianisme) peut modifier radicalement la perspective du traducteur.