Etude écosystémique des Eaux du barrage : Cas du Barrage Joumine

La gestion des ressources en eau rares tout en prévenant la détérioration de la qualité de l'eau est une question importante. Cela constitue un défi pour une utilisation durable. Le réservoir de Joumine, situé dans la partie nord-ouest de la Tunisie, fait partie du plan directeur principal de transfert d'eau entre les bassins versants afin d'améliorer les capacités de stockage. Il est principalement utilisé à des fins d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation. Malheureusement, ce réservoir est affecté par l'eutrophisation induite par la prolifération du phytoplancton. Cette prolifération dépend de nombreux facteurs physiques, chimiques et biologiques.
Dans le but de développer une approche méthodologique pour représenter et modéliser l'écosystème méditerranéen dans le nord de la Tunisie (Joumine), nous commencerons par évaluer l'état trophique du réservoir. Pour ce faire, nous avons utilisé des méthodes statistiques multivariées comme premier objectif, telles que les concentrations en nutriments, le pH, la température, l'oxygène dissous, le phosphore, la chlorophylle-a et les toxines. Le deuxième objectif est d'évaluer l'impact de la profondeur de la thermocline sur la distribution de la communauté phytoplanctonique et les concentrations des nutriments.
Les variations des nutriments dans l'eau résultent principalement de la contamination provenant de sources ponctuelles et non ponctuelles, ainsi que de processus naturels. L'indice d'état trophique de Carlson (CTSI) indiquait un état eutrophique pour le réservoir de Joumine. Selon le décalage de l'indice d'état trophique (TSID), il n'y avait pas de turbidité algale dans le réservoir. Dans l'étude actuelle, nous avons identifié 25 taxons de phytoplanctons, avec une densité et une diversité élevée pour les Chlorophycées. L'analyse de redondance a révélé que NO3−, NH4+, DO, pH, débit d'eau et température de l'eau étaient les facteurs environnementaux les plus importants contrôlant la structure du phytoplancton dans le réservoir de Joumine.
Actuellement, les travaux en cours consistent à déterminer la profondeur de la couche de mélange en utilisant un modèle vertical unidimensionnel appelé EOLE, et le processus est en phase de calibration.