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Abstract :
[fr] Dans une conférence donnée en 1969 intitulée « Qu’est-ce qu’un auteur ? », Michel Foucault déclarait après l’écrivain Samuel Beckett : « qu’importe qui parle » ! Il signifiait ainsi que la personne de l’auteur·e ne méritait pas l’importance que nous lui avions toujours donnée. Oublions l’auteur·e d’une oeuvre et son identité, donc. Mais est-ce vraiment possible? Notre contexte actuel de réception des oeuvres d’art semble fonctionner avec l’intuition inverse : il importe de savoir qui parle. Toute parole est nécessairement située dit-on. Une image, un discours, ou une performance portée par des personnes minorisées ou invisibilisées n’auront pas la même signification que s’ils émanaient d’une position de privilèges. En art, en quel sens pourrait-on affirmer qu’il n’importe pas de savoir qui parle?