[fr] Les attaques terroristes de ces dernières années, les différentes formes de radicalisation et une croissance des dynamiques de polarisation en Europe, continuent à questionner la sphère politique et les acteurs du milieu psycho-socio-éducatif quant à la nécessité et l’efficacité des mesures préventives (Bourgeois-Guérin et al., 2023 ; Madriaza, 2023). En Belgique, plusieurs initiatives dans le champ de la prévention primaire et secondaire ont été développées et évaluées. Particulièrement, les secteurs de l'enseignement et de la jeunesse sont encouragés à les adopter dans leurs milieux ( Bencherif et al., 2022 ; Glowacz, 2019).
Notre étude a exploré plusieurs facteurs psychologiques et sociaux soutenant une intention et une approbation de la radicalisation (Moskalenko et McCauley, 2009). Une distinction a été faite entre l'approbation d'une forme islamiste de radicalisation et la légitimation de diverses autres formes de violence.
746 jeunes (48,5% de femmes, Mage = 17,27) tout venant, scolarisés en Belgique ont rempli un questionnaire d'auto-évaluation portant sur l'intention de la radicalisation, l'approbation de la radicalisation, la sensibilité à la justice, le besoin d'appartenance, la quête de sens, l'intérêt et l'engagement politiques. Une analyse complémentaire de la biographie de quatre jeunes ayant déclaré avoir participé à des activités qualifiées comme terroristes a exploré plusieurs variables supplémentaires, non incluses dans l'analyse principale.
Les résultats mettent en évidence que l’intention et l’approbation de la radicalisation ne sont pas liées aux mêmes facteurs. Différentes interprétations sociales, politiques et plus spécifiquement perceptions, et ressentis face à l'injustice ont pu être relevés.
Partant de ces résultats et de notre expérience pratique de « Référent Radicalisation », l'élaboration de mesures préventives ciblées, comme le développement d'attitudes et de comportements pro-démocratiques dans les écoles, seront discutés.
Disciplines :
Treatment & clinical psychology
Speaker :
Vereshchagin, Anton ; Université de Liège - ULiège > Département de Psychologie > Psychologie de la délinquance,des inadaptations sociales et des processus d'insertion
Other collaborator :
Glowacz, Fabienne ; Université de Liège - ULiège > Département de Psychologie > Psychologie de la délinquance,des inadaptations sociales et des processus d'insertion
Language :
French
Title :
Prévention de la radicalisation en Belgique – Expériences cliniques et nouveaux défis
Publication date :
23 May 2024
Event name :
XVIIIe Colloque de l’Association des criminologues de langue française - AICLF
Event place :
Liège, Belgium
Event date :
21 - 23 mai 2024
Event number :
XVIIIe Colloque de l’Association des criminologues de langue française - AICLF
By request :
Yes
Audience :
International
References of the abstract :
Les attaques terroristes de ces dernières années, les différentes formes de radicalisation et une croissance des dynamiques de polarisation en Europe, continuent à questionner la sphère politique et les acteurs du milieu psycho-socio-éducatif quant à la nécessité et l’efficacité des mesures préventives (Bourgeois-Guérin et al., 2023 ; Madriaza, 2023). En Belgique, plusieurs initiatives dans le champ de la prévention primaire et secondaire ont été développées et évaluées. Particulièrement, les secteurs de l'enseignement et de la jeunesse sont encouragés à les adopter dans leurs milieux ( Bencherif et al., 2022 ; Glowacz, 2019).
Notre étude a exploré plusieurs facteurs psychologiques et sociaux soutenant une intention et une approbation de la radicalisation (Moskalenko et McCauley, 2009). Une distinction a été faite entre l'approbation d'une forme islamiste de radicalisation et la légitimation de diverses autres formes de violence.
746 jeunes (48,5% de femmes, Mage = 17,27) tout venant, scolarisés en Belgique ont rempli un questionnaire d'auto-évaluation portant sur l'intention de la radicalisation, l'approbation de la radicalisation, la sensibilité à la justice, le besoin d'appartenance, la quête de sens, l'intérêt et l'engagement politiques. Une analyse complémentaire de la biographie de quatre jeunes ayant déclaré avoir participé à des activités qualifiées comme terroristes a exploré plusieurs variables supplémentaires, non incluses dans l'analyse principale.
Les résultats mettent en évidence que l’intention et l’approbation de la radicalisation ne sont pas liées aux mêmes facteurs. Différentes interprétations sociales, politiques et plus spécifiquement perceptions, et ressentis face à l'injustice ont pu être relevés.
Partant de ces résultats et de notre expérience pratique de « Référent Radicalisation », l'élaboration de mesures préventives ciblées, comme le développement d'attitudes et de comportements pro-démocratiques dans les écoles, seront discutés.