No document available.
Abstract :
[fr] De l’épistémologie féministe anglo-saxonne du positionnement, on retient généralement sa remise en question de ce que science veut dire, sa critique de la science patriarcale et sa mise en évidence du caractère situé de tout savoir. Toutefois, un autre point vital se trouve au cœur de cette épistémologie : la question de la survie et de la possibilité de vivre et d’habiter dans nos mondes futurs. En ce sens, la SF à laquelle se prête joyeusement Donna Haraway, les utopies à fleur de peau qu’imagine Anne Fausto-Sterling et les nouveaux récits que tisse Evelyn Fox Keller à partir de nos gènes apparaissent comme des moyens efficaces et troublants pour repenser nos savoirs et nos liens au monde à l’aide d’histoires alternatives et spéculatives. Pour toutes trois, les métaphores façonnent les mondes dans lesquels nous vivons – à tel point que changer intentionnellement de métaphores reviendrait, en quelque sort, à ouvrir vers de nouveaux mondes où « possible » pourrait de nouveau se conjuguer au futur. En quel sens les métaphores façonnent-elles nos mondes ? Et comment ces autrices parviennent-elles à les changer pour ouvrir vers de nouveaux futurs ?