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Abstract :
[fr] Les discours critiques envisagés depuis la thématique de la fin de l’art poussent la notion d’oeuvre d’art dans ses retranchements les plus extrêmes. Si l’art contemporain peut être caractérisé par un phénomène de dé-définition de l’art, selon l’expression d’Harold Rosenberg, c’est en partie parce que ses créations dé-tricotent une à une ce qu’on pensait tenir des conditions nécessaires et suffisantes pour qu’un artefact joue la fonction d’oeuvre d’art. En dehors des circuits standards de monstration des oeuvres d’art contemporain, les oeuvres dites d’art brut travaillent elles aussi, et sous un jour spécifique, à mettre à mal ce qu’on considère généralement comme relevant des traits définitoires de l’oeuvre d’art. Si l’on peut multiplier à loisir les exemples, un geste radical parmi les productions de l’art dit brut est certainement le suivant. Beaucoup de créations inscrites dans ce champ n’ont pas pour finalité d’être exposées. Plus encore, certaines ont la vocation de demeurer inaccessibles à tout public. Emblématique de ce phénomène, je propose d’étudier la mise en cause de l’adresse auctoriale au travers de l’oeuvre de Henry Darger.