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Abstract :
[fr] Pour fuir la pauvreté, les populations rurales gabonaises se sont installées en masse dans les villes de ce pays. Faute de compétences pour de meilleurs emplois, ils exercent majoritairement des activités informelles notamment dans le secteur agroalimentaire. Cette recherche porte sur la pauvreté des acteurs directs de la filière bâtons de manioc (FBM) dans la province du Haut Ogooué (HO) au sud-est du Gabon. Ainsi, 30 agriculteurs, 157 producteurs de bâtons de manioc, 33 gérants de moulin et 3 importateurs de pâte de manioc constituent l’échantillon. Les caractéristiques sociodémographiques, économiques et l’indice de probabilité de pauvreté (PPI) de ces personnes ont été renseignées. Avec un modèle de régression linéaire multivarié dont le score de PPI est la variable dépendante, les déterminants de la pauvreté ont été recherchés. Les résultats mettent en évidence une filière largement dominée par les femmes (90%) dont près du tier est chef de ménage. Ces acteurs sont relativement âgés, peu instruits et la majorité a une expérience professionnelle inférieure à 15ans. Les revenus tirés des activités de la FBM sont utilisés uniquement pour assurer les besoins quotidiens (75,3%). Avec un score de PPI moyen de 51,9, le référentiel lié indique que 33,7% des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté. Les importateurs de pâte de manioc sont moins touchés (2,2%). Finalement, l’argent gagné par la majorité des acteurs est insuffisant. Car, c’est l’activité que la personne exerce ou non hors de cette filière qui détermine si elle vie ou non sous le seuil de pauvreté (P-value<0,05).