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Doctoral thesis (Dissertations and theses)
Contribution à l’étude de la relation entre la vitamine D et la peau
Libon, Florence
2018
 

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Keywords :
UVB; vitamine D; peau; phototype; photoprotection; crèmes solaires
Abstract :
[fr] La vitamine D est bien connue pour ses effets bénéfiques sur l’homéostasie phosphocalcique. La découverte du rôle de la vitamine D dans différentes pathologies et son implication dans la prévention de cancers, d’infections, de maladies cardiovasculaires ou encore de pathologies auto-immunes ont favorisé l’intérêt pour cette molécule. La peau représente le lieu de synthèse de la vitamine D et elle en constitue également une cible puisque le calcitriol y joue un rôle important en agissant sur la prolifération et la différenciation cellulaire ainsi que sur l’immunomodulation cutanée.La vitamine D trouve sa source pour plus de 90%, dans la synthèse cutanée; les 10% restants proviennent de l’alimentation. Brièvement, le cholécalciférol ou vitamine D3 est synthétisé dans l’épiderme sous l’action des radiations ultraviolettes de type B (UVB). La vitamine D3 rejoint le foie pour y être, grâce à la 25-hydroxylase, convertie en calcidiol qui est la forme « circulante ». Ce dernier est ensuite transporté au niveau du rein pour subir une deuxième hydroxylation par la 1,25 hydroxylase et devenir le calcitriol qui est la forme « active » de la vitamine D.La couleur de la peau exerce-t-elle une influence sur la production cutanée de vitamine D3? En d’autres termes, les sujets de peau foncée possèdent-ils les mêmes capacités de production de vitamine D par rapport aux sujets de peau claire, après une exposition UVB identique? Des sujets de peau noire et de peau claire ont été irradiés à une même dose d’UVB sur le corps entier. Dans le groupe de peau claire, l’augmentation en calcidiol a été constatée dès le 2ème jour post-irradiation et s’est poursuivie au jour 6, tandis que dans le groupe de peau noire aucune augmentation n’a été objectivée. Cette étude suggère que la pigmentation cutanée est un obstacle à la synthèse de vitamine D. Par la suite, étant tous les jours confrontés aux diagnostics de cancers cutanés, nous nous sommes penchés sur l’effet photoprotecteur et l’effet anti-inflammatoire de la vitamine D. Ces derniers ont bien été rapportés in vitro, mais qu’en était-il in vivo? Des sujets de phototype III ont reçu de manière aléatoire soit une haute dose en vitamine D3, soit un placebo. L’intensité de l’érythème UVB-induit, mesurée par colorimétrie, s’est révélée identique dans les deux groupes avant et après administration. Ces résultats suggèrent qu’une supplémentation orale à hautes doses en vitamine D n’améliore pas la protection contre l'érythème UVB-induit. Cependant, la comparaison de l’intensité de l’érythème sur 3 journées consécutives a révélé une cinétique différente avec une absence de pic dans le groupe supplémenté en vitamine D. Le rôle de la supplémentation orale en vitamine D dans la prévention du cancer cutané mérite d'être approfondi pour évaluer la pertinence clinique des propriétés photoprotectrices prouvées in vitro. Afin d’évaluer l’influence du site et de la surface corporelle sur la production de vitamine D3 et de 25(OH)D3, des sujets de peau claire ont été exposés à une dose unique d’UVB avec des surfaces d’expositions variables (groupe I : tête et mains; groupe II : tête ; mains et bras ; groupe III : tête, mains, bras et jambes; groupe IV : corps entier). Plus la surface exposée aux UVB était importante et plus la production de cholécalciférol et de calcidiol s’est révélée élevée. Aucun « plateau » n’a été objectivé. Les mains et la face se sont avérées être des producteurs plus performants de calcidiol que les autres parties du corps, ce qui pourrait représenter une adaptation pour prévenir la carence en vitamine D compte tenu des habitudes vestimentaires.L’influence des crèmes solaires sur la synthèse cutanée de vitamine D3 et sur les taux circulants de calcidiol reste débattue dans la littérature et varie en fonction de la méthodologie utilisée. Les sujets des 4 groupes décrits ci-dessus ont été invités à appliquer une crème solaire d’indice 50+ avant l’irradiation. La crème solaire a bloqué jusqu’à 92% de la production cutanée de vitamine D3, tandis que la répercussion sur les taux de 25(OH)D a été minime. Ces résultats suggèrent la présence d’une source alternative en cholécalciférol, telle que le tissu adipeux, pour maintenir une synthèse suffisante en calcidiol à l’occasion d’un blocage de la synthèse cutanée de vitamine D. L'effet de l'utilisation de crèmes solaires au long terme reste cependant à déterminer.
Disciplines :
Dermatology
Author, co-author :
Libon, Florence ;  Université de Liège - ULiège > MECL - Médecine - Département des sciences cliniques
Language :
French
Title :
Contribution à l’étude de la relation entre la vitamine D et la peau
Defense date :
01 February 2018
Institution :
Université de Liège
Degree :
Doctorat en sciences médicales
Promotor :
NIKKELS, Arjen
President :
REGINSTER, Jean-Yves
Jury member :
LAMBERT, Julien
RUBBEN, Albert
DEZFOULIAN, Bita
CAVALIER, Etienne
Available on ORBi :
since 27 March 2024

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