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Abstract :
[fr] Pour répondre à l'exode rural et contenir les nouveaux habitants, Mbanza-Ngungu doit s'étendre. Les terres disponibles étant coutumières, sans planification, plusieurs de celles-ci sont annexées et des villages engloutis (le cas de Kimwingu). De ce fait, si les ayants droits sont privés de leur patrimoine (foncier, culturel ancestral), ils se comportent en véritables propriétaires fonciers se livrant à des lotissements informels, cause d'une urbanisation non maîtrisée faisant de cette cité une agglomération aux multiples facettes où s'entremêlent le traditionnel et le moderne. Ainsi conçue comme instrument de développement, la loi foncière du 20 juillet 1973 se trouve inadaptée aux exigences du développement durable avec trois incohérences (d'ordre foncier, urbanistique et architectural) qu'elle renferme, cause des tensions entre les logiques traditionnelles et modernes, comme des graves conflits à incidences néfastes du point de vue du développement durable.
Cet exposé consacré aux incohérences d¿ordre foncier, analyse le dualisme foncier né de la coexistence de la loi et de la coutume, en propose la solution dans la perspective de la gestion durable du sol et d'une extension appropriée. Cette solution passe par la reformulation de la loi certes, mais également par la limitation de Mbanza-Ngungu à des contours bien circonscrits pour préserver les territoires environnants dont l'aménagement doit s'adapter aux réalités culturelles locales, et protéger le patrimoine (foncier, culturel) des communautés pour des raisons certaines.