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Abstract :
[fr] Dans sa présentation, Aline Thiry partait des analyses faits par le climatologue Xavier Fettweis (Sphères, ULiège), qui avait ouvert cette soirée de débat à la Salle Académique en détaillant des scénarios climatologiques pour la région liégeoise, partant d'un réchauffement de +2°C par rapport à 1950 (scénario inévitable selon Fettweis) et allant jusqu'au scénario d’une moyenne climatologique de +4 °C. Dans les deux scénarios, une récurrence plus importante d'évènements météorologiques extrêmes (inondations, sécheresses soutenues, tempêtes, …) est à prévoir mais la climatologie ne permet pas de prédire ni les moments précis, ni les lieux exacts de ces évènements potentiellement catastrophiques.
A la suite de la communication de X. Fetweis, la présentation d’Aline Thiry s’est articulée autour d'une question centrale qui demande des réponses complexes: comment peut-on se préparer aux catastrophes à venir, même si elles sont imprévisibles?
Sociologue et proche du terrain des intervenants en cas de crise, A. Thiry a identifié 3 défis centraux pour l’avenir de la planification d’urgence et la gestion de crise:
- L’implication de la population le plus tôt possible dans la planification, ainsi qu’au moment même d’une crise, au sein d’un cadre législatif qui prévoit uniquement d’informer les populations.
- Le défi de l’apprentissage pour les professionnels (comme le debriefing) dans des contextes sensibles marqués par le caractère traumatisant pour les intervenants des crises vécues et des procédures juridico-politiques qui cherchent à identifier les “responsables” d’une crise.
- La cultivation d’une mémoire collective des crises passées pour mieux se préparer à l’avenir : A. Thiry a souligné que la mémoire n’est pas tout simplement le souvenir du passé, mais qu’elle se construit autrement en fonction de l’avenir à préparer, les processus d’apprentissage mis en place pour les intervenants, et les populations impliquées dans la construction d’une telle mémoire.