No document available.
Abstract :
[fr] Qui a dit qu’un corps était « naturel » ? Que serait d’ailleurs un corps « à l’état de nature » ? Les corps sont-ils des véhicules, des alliés, des prisons ? Sont-ils « inévitables » ? Que choisit-on dans un corps ? Plastiques, les corps concentrent toutes sortes d’aventures, ne cessent de se transformer, sous l’effet de cultures elles-mêmes en mutation. Les corps accrochent notre regard, nous aimantent, nous dégoutent parfois, nous touchent dans leurs puissances et leurs fragilités. Sensibles à l’imaginaire, ils déploient leur poésie propre. Les corps portent les traces des vécus multiples qui les affectent. Combien de peaux avons-nous ? Les corps s’abiment, vieillissent, subissent des accidents, s’augmentent de prothèses. Leur sensibilité diminue, ou au contraire s’exacerbe. Ils finissent par passer. Et l’art, depuis le début, accompagne toutes ces aventures.