Festivités urbaines et inclusion/exclusion des nouveaux arrivants. Retour de terrains carnavalesques à Liège

Au-delà d’une analyse des éléments performatifs et folkloriques, étudier les festivités urbaines peut également amener à une analyse des articulations sociales, culturelles, voire économiques et politiques d’une ville. Les festivités amènent les citoyens à se rassembler, à construire des mythologies territoriales, à exprimer leur identité ou encore à célébrer une mémoire collective. Les villes étant des hauts lieux de mobilité internationale, cette contribution vise à interroger le potentiel d’inclusion et/ou d’exclusion qu’ont les festivités urbaines à l’égard des nouveaux arrivants, outsiders à la ville. Des recherches ont montré que la culture et l’art peuvent être des vecteurs importants d’inclusion pour les personnes migrantes, en dehors du champ d’application des politiques d’intégration prévues par les autorités. L’étude des festivités urbaines sous l’angle de l’inclusion des nouveaux arrivants permet ainsi de soulever de nouvelles questions de recherche : Les personnes migrantes participent-elles aux festivités urbaines ? Les caractéristiques des festivités urbaines encouragent-elles ou au contraire repoussent-elles les nouveaux arrivants à y participer ? Cette contribution vise à approfondir la réflexion autour de ces questions, à travers l’étude de deux festivités urbaines liégeoises : les fêtes du XV août et le Carnaval du Nord.