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Abstract :
[fr] La réflexion sur la mort d'un point de vue philosophique demande d'abord un point de vue philologique : la mort tient d'un lexique autant que d'une grammaire, comme elle tient d'une histoire autant que d'une anthropologie comparée. De Sénèque à Woody Allen, de Descartes à Edgar Poe, et de Spinoza à Mallarmé, le propos consiste à se demander s'il est possible, hors fiction et hors métaphore, de dire « Je suis mort ». Sorte d'inverse du cogito cartésien, cet énoncé rappelle, par le contraire, que mourir, puis être mort, c'est passer de la classe grammaticale des sujets à la classe grammaticale des objets.