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Abstract :
[fr] Bien que l’utilisation des méthodes qualitatives ait suscité de nombreux débats dans le domaine de la recherche, celles-ci sont aujourd’hui reconnues comme des méthodes valides et pertinentes qui conçoivent différemment leur objet et poursuivent des visées différentes (Mukamurera, Lacourse et Couturier, 2006 ; Santiago-Delefosse, 2006). Par ailleurs, les études les plus prometteuses dans le champ de la recherche en matière de désistance utilisent des méthodes qualitatives permettant d’accéder à l’expérience détaillée de ce processus (Veysey, Martinez & Christian, 2013). Notre étude porte sur le processus de sortie de délinquance, appelé désistance, des jeunes délinquants en émergence vers l’âge adulte. Menée auprès de 6 jeunes auteurs de faits qualifiés infractions, cette étude a mobilisé l’utilisation d’entretiens semi-structurés intégrés dans un dispositif longitudinal. Chaque jeune a été traité via une analyse indivuelle : les entretiens sont détaillés de manière distincte pour aboutir à une analyse globale décrivant la spécificité du processus de désistance du jeune en question. Ensuite, l’analyse longitudinale intégrée explore les similarités et les différences entre chaque cas, tout en continuant à mettre en avant les éléments particuliers à chaque cas étudié en vue de réaliser une généralisation théorique du processus de désistance. En effet, bien que la recherche qualitative ne permette pas la généralisation des résultats et donc la transférabilité des résultats à l’ensemble de la population, elle permet néanmoins la « généralisation théorique » dans le sens où l’analyse du particulier permet de comprendre un phénomène social tout en continuant à mettre en avant les éléments particuliers à chaque cas étudié (Smith, Flowers, & Larkin, 2009).