No document available.
Abstract :
[fr] Depuis l’institutionnalisation des questions patrimoniales, au cours du XIXe siècle, l’étendue du corpus de ce que nous entendons transmettre aux générations futures n’a fait que s’étendre des points de vue typologique, chronologique et géographique. Cette extension s’est accompagnée de la formulation de principes, de la création d’institutions et réseaux d’experts et d’amateurs et de la formation de professionnels de plus en plus spécialisés. A l’heure où la notion de paysage urbain historique (Unesco, 2011) abolit les frontières entre bâti et non bâti, entre matériel et immatériel, entre espace construit et espace vécu, et où le patrimoine tel qu’il est défini par ses usagers déborde des cadres conçus pour encadrer sa protection, les structures et principes mis en place au cours du temps peuvent parfois sembler inopérants. La situation est d’autant plus critique que les stratégies de conservation, de restauration ou de reconversion héritées du XXe siècle doivent aujourd’hui composer avec des défis économiques, sociétaux et environnementaux sans précédent, ainsi qu’avec un caractère de plus en plus participatif et concerté des processus décisionnels qui peuvent bousculer les hiérarchies de valeurs. Après une mise en perspective historique de ces questions, cette intervention abordera quelques pistes de réflexion pour une approche holistique du patrimoine culturel dans ses composantes mobilière, immobilière et immatérielle.