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Abstract :
[fr] On sait l’engouement rencontré par Les Mystères de Paris, oeuvre emblématique de ce que Lise Queffélec nomme « l’âge romantique » du roman-feuilleton, c’est-à-dire sa première période (1836-1866). La France entière a été tenue en haleine pendant près d’une année et demie, de juin 1842 à octobre 1843, et l’impact a été bien plus notable encore au-delà des frontières, générant la vogue des mystères urbains, premier phénomène de mondialisation culturelle. Il n’est donc pas étonnant que cette œuvre, à l’origine d’un véritable phénomène de mode et de société, ait généré toute une gamme de produits dérivés. Cette communication examine les séries (noir et blanc et couleur) de 12 assiettes en faïence produites par la manufacture Creil et Montereau, en analysant le travail de reprise et d'adaptation de l'iconographie, en étudiant les procédés de transfictionnalité depuis le feuilleton d'Eugène Sue et en faisant des hypothèses sur les publics et les usages de ces assiettes dans leur premier contexte.