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Abstract :
[fr] S’il ne fait guère partie des auteurs ayant développé une forme de méthode systématisée de cotation ou d’interprétation du test de Rorschach (à l’inverse de Klopfer, Beck, Rapaport, Hertz, Piotrowski, l’Ecole de Paris ou encore Exner), et si la diffusion de ses écrits est restée relativement confidentielle (Lerner, 1998), Ernest Schachtel (1945, 1966) n’en a pas moins produit une œuvre intéressante à plus d’un titre pour les praticiens de l’évaluation psychologique en psychiatrie adulte. Parmi les apports cliniques de ses travaux, nous trouvons la notion de définition subjective de la situation d’examen. Schachtel part du principe que toute situation, aussi standardisée soit-elle, fait l’objet d’une définition (plus ou moins implicite) par le(s) sujet(s) qui s’y engage(nt). Il ajoute que cette définition influence l’ensemble des données du test. Nous montrerons, à travers différents extraits de protocoles, que les observations réalisées en s’inspirant de cette question, permettant de saisir des éléments qui « échappent » à la mécanique systématisée, peuvent constituer un complément aux données chiffrées et catégorielles « strictement » captées par une analyse conventionnelle (nous nous référerons au Système Intégré d’Exner), dans l’optique de la description d’un être-au-monde dynamique, singulier et écologique. Nous montrerons également en quoi les hypothèses cliniques formulées sur cette base peuvent l’être en l’absence d’une grille d’interprétation prédéterminée du fonctionnement psychique. Dans cette optique, nous proposerons l’idée que ces hypothèses peuvent contribuer à une analyse d’ordre phénoménologique participant, en complément des autres approches, à une herméneutique clinique du sujet.