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Abstract :
[en] This book is devoted to tracing both genetic and implementation processes of a restorative prison policy in Belgium. The first step of this work focusses on the translation process through which three streams of ideas (restorative justice, victimology and prisoners’ rights) have been transported by some brokers through several social worlds (Mennonite communities, social and welfare workers, criminology scholars, militants, officials, politicians) and have been feeding the prison policy written in the ministerial circular of the 4th October 2000. Secondly, we will study the emergency of new professional actors within detention -the so-called “restorative justice advisers”- and their impact on prison staffs’ work. A third part of the book analyses the concrete forms of association in which the criminological concept of restorative justice is incorporated by various actors such as inmates, victims, wardens, NGO’s or prison governors. This account takes very seriously the concept of restorative justice even if it is often marginalized by prison staff who conceive it as a “Utopia”.
Four case studies have been carried out in prison establishments (two in Flanders and two in Wallonia). Their analysis shows that the ministerial circular, although fuzzy and aiming at introducing a value -restoration- in bureaucratic institutions, is seen as a cognitive resource enabling new actors -the restorative justice advisers- to create activities through new partnerships with external NGOs. These partnerships lead to the creation of some social link within custodial organizations, whose dissocializing effects are well known.
The conclusive purpose of the book is to give some account of the effects of amplification and reduction but also those of framing and overflow, consecutive to the implementation of the ministerial circular.
[fr] Cet ouvrage vise à retracer la genèse et la mise en œuvre d’une politique pénitentiaire orientée vers la justice réparatrice. La démarche s'attache, dans un premier temps, à reconstruire le processus de traduction à travers lequel trois courants d’idées (restorative justice, victimologie et droits des détenus) ont alimenté une politique pénitentiaire inscrite dans la circulaire ministérielle du 4 octobre 2000, en transitant dans plusieurs mondes sociaux (communautés mennonites, associations de travailleurs sociaux, chercheurs en criminologie, militants, élus politiques) via l’action de plusieurs intermédiaires. Ensuite, l'analyse se déplace sur ’émergence de nouveaux professionnels de la détention : les consultants en justice réparatrice. Enfin, l'ouvrage rend compte des formes d’association concrètes dans lesquelles le concept de justice réparatrice prend forme et touche, finalement, des individus : auteurs, victimes, agents pénitentiaires, associations extérieures, etc. Ces compte-rendus prennent au sérieux un concept souvent marginalisé par les professionnels de la détention, pour qui la justice réparatrice constitue une « utopie ». L'analyse de quatre établissements pénitentiaires distincts démontre qu'en réalité la politique pénitentiaire étudiée, même si elle est floue et qu’elle porte une valeur – la réparation – perçue comme utopique, permet à de nouveaux acteurs de créer des activités, tout en nouant des partenariats avec des associations extérieures. En outre, on observe la création de lien social dans des univers où les effets désocialisants sont déterminants.
