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Abstract :
[fr] Que ce soit en France ou en Belgique, l’immixtion du « législateur » dans les questions relatives au passé a été mal perçue dans un passé récent. Les polémiques qui éclatent en 2005 autour des « lois mémorielles » amènent à décrire les parlementaires engagés dans les processus d’adoption de ce type de lois comme mus par leur propre intérêt électoral ou comme soumis à la pression de groupes d’intérêt considérés par d’aucuns comme très influents. Ces accusations ressurgissent dans les années qui suivent, à l’occasion de l’examen d’autres projets et propositions de lois répressives.
La présentation interroge l’action des parlementaires belges et français impliqués dans la reconnaissance et la pénalisation de la négation du génocide arménien dans le courant des années 1990 et 2000. Par le biais d’entretiens avec ces parlementaires, cette étude vise à appréhender de manière plus fine les motivations et les stratégies de ces acteurs, lesquels sont souvent réduits à de vagues composants d’une entité, le « législateur », ou de simples relais (d’électorats, de partis, de groupes). Elle permet ainsi de mettre en évidence la pluralité de trajectoires suivies qui concourent à l’émergence de ces instruments.