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Unpublished conference/Abstract (Scientific congresses and symposiums)
Le mariage, rite de passage par excellence. Aperçu des conséquences juridiques pour les femmes en droit coutumier liégeois des Temps modernes (XVIe-XVIIIe s.)
Silan, Marie-Sophie
2021Edition 2021 des Journées doctorales LOGOS (Belgique, France, Allemagne)
 

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Keywords :
droit liégeois; histoire du droit des femmes; Temps modernes; Law of Liège; Feminist Legal History; Early Modern Period
Abstract :
[fr] Pour une jeune femme des Temps modernes, le mariage constituait le rite de passage par excellence : par ce dernier, elle passait d’une famille à une autre, changeait de nom et de lieu de résidence et, plus largement, également de statut social et économique. Dans la coutume liégeoise, la femme qui convolait en justes noces passait en la « mainplévie » de son époux, ce qui avait plusieurs effets. Sur le plan personnel, tout d’abord : en raison du mariage, la Liégeoise devenait incapable juridiquement, ce qui signifiait qu’elle ne pouvait plus contracter, s’obliger, tester ou ester en justice sans l’autorisation de son mari. Cette incapacité s’accompagnait par ailleurs d’un droit de correction, expression par excellence et peut-être la plus manifeste de la puissance maritale, du mari sur son épouse si celle-ci ne respectait pas son devoir d’obéissance et de fidélité. L’incapacité juridique de l’épouse connaissait toutefois des limites et des exceptions. Parmi celles-ci, se démarque en particulier le régime en faveur des femmes mariées marchandes publiques, relativement typique des droits urbains comme l’était la coutume liégeoise moderne. Sur le plan patrimonial, ensuite, le mariage entraînait également d’importants changements pour la nouvelle épouse. Ainsi que l’expose Dominique-François de Sohet (1728-1811), célèbre juriste liégeois de la fin de l’Ancien régime, par la mainplévie, « le Mari devient Maître de tous biens, ceux même de la Femme, ayant pouvoir d’en disposer entre vifs sans son consentement ». Au nom de l’unité patrimoniale et de direction du ménage, la conjointe se voyait donc privée de l’administration de ses propres biens, et, a fortiori, de celle des acquêts, c’est-à-dire les biens obtenus pendant la durée de l’union. Via l’analyse des effets juridiques du mariage sur la condition des femmes liégeoises des Temps modernes, la présente contribution se propose d’exemplifier les méthodes de compréhension et d’analyse des documents historiques reprenant la coutume liégeoise développées au cours de nos premiers mois de recherche doctorale. Elle vise également à susciter la réflexion et à ouvrir la discussion quant à l’implémentation de méthodes issues des genders’ studies dans la recherche en histoire du droit.
[de] Für eine junge Frau in der Neuzeit, war die Eheschließung ein besonderer Übergangsritus mit wichtigen Auswirkungen: durch sie wechselte sie von einer Familie zur anderen, konnte ihren Namen und Wohnort ändern, und im weiteren Sinne auch ihren sozialen und wirtschaftlichen Status. Nach dem Lütticher Brauch ging die verheiratete Frau in die „mainplévie“ ihres Mannes über, was mehrere Auswirkungen hatte. Zunächst einmal wurde die Lütticherin durch die Eheschließung geschäftsunfähig, das heißt, dass sie ohne die Erlaubnis ihres Mannes keine Verträge mehr abschließen, keine Verpflichtungen eingehen, kein Testament schreiben oder vor Gericht gehen konnte. Mit dieser Geschäftsunfähigkeit ging auch ein Züchtigungsrecht einher, vielleicht der stärkste und offensichtlichste Ausdruck der Macht des Ehemannes über seine Frau, wenn sie ihrer Pflicht zu Gehorsam und Treue nicht nachkam. Die Geschäftsunfähigkeit der Ehefrau unterlag jedoch Grenzen und Ausnahmen. Darunter stach die Regelung für verheiratete Frauen, die gleichzeitig öffentliche Händlerinnen waren, besonders hervor. Solche Ausnahmen waren relativ typisch für städtisches Recht wie es im modernen Lüttich üblich war. Außerdem brachte die Eheschließung auch in Bezug auf das Eigentum wichtige Veränderungen für die neue Ehefrau. Wie Dominique-François de Sohet (1728-1811), ein berühmter Lütticher Jurist Ende des Ancien Régime, erklärte, wird durch die mainplévie „der Ehemann Herr über das gesamte Vermögen, auch über das der Ehefrau, und hat die Macht, ohne ihre Zustimmung unter Lebenden darüber zu verfügen“. Im Namen der ehelichen Einheit und der Haushaltsführung wurde der Ehefrau somit die Verwaltung ihres eigenen Vermögens und erst recht der Errungenschaften, d.h. des während der Ehe erworbenen Vermögens, entzogen. Durch die Analyse der rechtlichen Auswirkungen der Eheschließung auf die Situation der lütticher Frauen in der Neuzeit möchte ich die in den ersten Monaten der Doktorarbeit entwickelten Methoden zum Verständnis und zur Analyse historischer Dokumente mit lütticher Bräuchen exemplarisch darstellen. Darüber hinaus soll die Analyse zur Reflexion und Diskussion über den Einsatz von Methoden der Geschlechterforschung in der rechtshistorischen Forschung anregen.
Disciplines :
Metalaw, Roman law, history of law & comparative law
Author, co-author :
Silan, Marie-Sophie ;  Université de Liège - ULiège > Département de droit > Droit romain et droit privé comparé
Language :
French
Title :
Le mariage, rite de passage par excellence. Aperçu des conséquences juridiques pour les femmes en droit coutumier liégeois des Temps modernes (XVIe-XVIIIe s.)
Alternative titles :
[de] Die Eheschließung, ein besonderer Übergangsritus. Rechtliche Auswirkungen für Frauen gemäß dem Brauch des Fürstentums Lüttich in der Neuzeit (16. bis 18. Jahrhundert)
Publication date :
09 July 2021
Event name :
Edition 2021 des Journées doctorales LOGOS (Belgique, France, Allemagne)
Event place :
Liège, Belgium
Event date :
du 8 au 10 juillet 2021
Audience :
International
Available on ORBi :
since 20 January 2022

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