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Abstract :
[fr] Ce mémoire effectue une approche liminaire des liens que peuvent entretenir les groupes de militants inter* et transgenres (trans*). Basant mon terrain au sein d’une association luxembourgeoise (ITGL) qui défend à la fois les deux luttes, j’y ai fait l’hypothèse qu’il n’allait pas (ou plus) de soi qu’une même association puisse défendre à la fois les enjeux liés aux luttes et aux revendications inter* et ceux liés aux luttes LGBT – et plus particulièrement aux luttes trans*. Partant de cette hypothèse, j’ai (dé)montré que la question de l’articulation de ces deux luttes qui semblent à bien des égards agonistiques (si pas antagonistes) dans une même association était éminemment problématique et méritait que nous lui accordions toute notre attention. Même si les données récoltées sur le terrain ont corroboré à bien des égards cette première hypothèse, au terme de cette analyse, force est de constater que de nouvelles portes se sont ouvertes et que de nouvelles questions doivent être posées et analysées : car bien que trans* et inter* soient deux groupes spécifiques à séparer en matière de revendications, ils se retrouvent et se recoupent au niveau de leur répertoire d’actions. Plus encore, tous deux partagent une même grammaire sous-jacente à leur mode et moyen d’action : une quête de justice sociale, c’est-à- dire une recherche de reconnaissance socioculturelle et de juste redistribution des ressources économiques. Partant, leurs luttes convergent vers un horizon commun : une refondation (ou un changement drastique) de la législation en vigueur à partir d’un « au-delà », d’un affranchissement de la bi-catégorisation sexuée et genrée.