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Abstract :
[fr] Cette intervention est intégralement disponible en vidéo : http://lafabriquephilosophique.be/jep-lectures-philosophiques/. Nous y avons défini les conditions kierkegaardiennes d’une « bonne lecture ». Toute « bonne lecture » doit être l’occasion d’une « réduplication« , c’est-à-dire d’une compréhension active et singulière de ce que l’on lit, dit Kierkegaard. La réduplication est le « quand lire, c’est faire » kierkegaardien. Il faut se laisser interpeller par les textes qui s’adressent à nous. Lire, ce n’est pas déchiffrer un sens préexistant, ce n’est pas décrypter passivement un message purement théorique : lire, c’est interpréter au double sens du terme (non seulement comprendre mais performer ce que l’on lit, ce que l’on comprend). Pour nous aider à lire en ce sens, Kierkegaard nous a laissé une recommandation majeure : « Je me représente toujours un lecteur qui lit à haute voix » (Journal, Tome 2, édition française, p.99). Oraliser les textes, les interpréter comme un musicien interprète un morceau ou comme un acteur interprète un personnage, c’est faciliter la réduplication – clé d’une véritable compréhension des textes.