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Abstract :
[fr] Cette communication a pour objectif d’étudier en quoi les jardins collectifs urbains, et plus particulièrement les jardins partagés sont des lieux potentiels d’engagement citoyen attentif à l’environnement et d’émancipation des femmes.
L’appréhension des questions de genre et d’agriculture urbaine sont bien souvent déconnectées les unes des autres lorsqu’il est question d’aménagement urbain. Pour autant les observer ensemble n’est pas chose nouvelle.
Pour cela nous nous appuierons sur le travail réalisé dans le cadre d’une recherche-action à Gennevilliers (France, région parisienne) et dans les jardins potagers de Droixhe (Belgique, Wallonie). Notre proposition s’organise autour deux axes : Le premier consiste envisager les jardins comme un support de contestation de rapports sociaux de genre inégalitaire, ouvrant vers des remises en cause de certains stéréotypes. D’autre part, l’implication citoyenne dans ces jardins modifie la fabrique de la ville, participant à des coutures urbaines.
Les méthodologies mises en œuvre consistent principalement en entretiens auprès de différents acteurs (institution, adhérent.es aux jardins, associations…) et en observations de terrain. Il s’agit également d’établir des comparaisons des travaux déjà réalisés, à 10 ans d’intervalle sur deux terrains étrangers l’un à l’autre.
Que ce soit en Belgique francophone ou en banlieue parisienne, les jardins collectifs urbains contribuent au renforcement du tissu social local, à l’amélioration de l’environnement, au bien-être. De plus, inscrits dans un modèle social patriarcal, ces jardins apparaissent autant comme support de rapports sociaux de genre inégalitaires que comme valorisation de compétences personnelles et réappropriation de l’espace public.