Le financement et la charge d’entretien des ornements liturgiques dans l’ancien diocèse de Liège (1300-1789)

L’institution paroissiale sous l’Ancien Régime est un sujet complexe qui suscite de plus en plus l’intérêt des chercheurs. L’architecture des églises paroissiales a ainsi été analysée sous l’angle de la répartition des charges de construction et d’entretien entre les nombreux acteurs impliqués dans la vie de l’institution (paroissiens, curés, patrons, décimateurs), et de leurs droits et devoirs respectif par rapport à l’édifice religieux paroissial. Mais qu’en est-il du mobilier de ces églises et surtout des ornamenta qui servent aux rites ? En analysant les règlements (coutumes, records de concile de doyennés, statuts archidiaconaux) produits dans l’ancien diocèse de Liège, on remarque une distinction nette entre deux groupes d’objets (bien que cette règle générale souffre de nombreuses exceptions) : les objets nécessaires au sacrement de l’Eucharistie qui sont de la responsabilité des décimateurs, et les ornements servant à l’administration des sacrements qui sont du ressors des paroissiens.