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ECRIRE (POUR) LES FANTOMES. LA REDUCTION INFINIE DE MAURICE BLANCHOT.
Hagelstein, Maud
2019Blanchot et la phénoménologie
 

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Keywords :
Blanchot; neutralisation; épochè; neutre; littérature; poétique de l'histoire
Abstract :
[fr] Un peu loin désormais : j’avais entrepris quelques recherches sur la genèse phénoménologique du concept de neutre chez Blanchot. Où je tentais de faire apparaître le sort que Maurice Blanchot réserve à la réduction phénoménologique (presque au sens de jeter un sort) : comment il la propulse dans le champ littéraire, comment il la fait jouer autour d’expériences singulières (qui à peu près toutes touchent au problème de la mort), et comment il la radicalise en bravant ses interdits propres. Je voudrais reprendre ces idées esquissées il y a 15 ans, en reformuler les enjeux, et faire quelques propositions liées à ce qui m’occupe davantage aujourd’hui. Avec des chercheurs de mon université (en particulier AJ), on a lancé un séminaire autour des « poétiques de l’histoire », ou autour des régimes d’écriture ou des règles d’écriture par lesquels se constitue un savoir historique. Or le savoir historique – selon l’idée défendue par Rancière dans Les noms de l’histoire (1992), que je résume trop vite ici d’un trait – en tant que savoir précisément, en tant que discours spécifique, s’écrit dans un rapport toujours complexe avec la production narrative, notamment de type littéraire. Dit plus simplement : « écrire l’Histoire » et « raconter des histoires » sont deux manières de prendre la parole qui ne cessent de composer l’une avec l’autre, de s’attirer et/ou de se repousser. Suivre cette idée implique d’observer comment certains historiens s’arrangent et parfois se débattent avec une certaine « prétention littéraire » (on a par ex. commencé à travailler sur l’Histoire de la révolution française de Michelet). Et parallèlement, d’observer comment certains écrivains laissent traverser leur écriture par un désir de savoir sur le passé, sur les hommes du passé et sur leurs actions. Je voudrais essayer de faire ici l’une ou l’autre proposition sur la manière dont la littérature peut prendre en charge un certain savoir des temps passés, notamment en construisant un espace pour ce que j’appellerais des « réalités fantomatiques » - c’est-à-dire des éléments du passé qui précisément ne passent pas. Et le travail du neutre pourrait être un opérateur de la fabrication littéraire de ces réalités fantomatiques. (Voir si la pensée de Blanchot, forgée en dialogue avec la phénoménologie, peut devenir opératoire pour penser d’autres problèmes – je pense tirer un peu ailleurs).
Research center :
CNRS / ENS, Archives Husserl
Disciplines :
Philosophy & ethics
Author, co-author :
Hagelstein, Maud ;  Université de Liège - ULiège > Département de philosophie > Esthétiques phénoménologiques et esth. de la différence
Language :
French
Title :
ECRIRE (POUR) LES FANTOMES. LA REDUCTION INFINIE DE MAURICE BLANCHOT.
Publication date :
17 October 2019
Event name :
Blanchot et la phénoménologie
Event organizer :
Organisée par Aïcha Liviana Messina (Univerisdad Diego Portales, Chili) et Jean-Claude Monod (CNRS / ENS, Archives Husserl
Event place :
Paris, France
Event date :
17 octobre 2019
By request :
Yes
Audience :
International
Available on ORBi :
since 21 October 2019

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