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Abstract :
[fr] L’éditeur Aubert s’assure l’hégémonie du marché parisien de l’estampe sous la monarchie de Juillet. Il en fait tout à la fois un message politique, une esthétique originale et un commerce avisé. Il invente le quotidien illustré, fait de la bande dessinée un genre, promeut des vedettes du crayon telles que Grandville, Daumier, Gavarni, Traviès, Cham et Doré. À l’époque de la littérature industrielle, il conçoit des œuvres en série façonnées par les logiques de la collection et les impératifs de l’ère médiatique. En contexte de censure, il raille les emblèmes d’un régime décrié et explore par l’étude de mœurs les facettes d’une société complexe. Face à une hiérarchie des arts qui minorise le dessin de presse, il accorde à celui-ci une place centrale et décisive, supérieure à l’illustration. En examinant comment s’organisent, du journal au recueil, et du volume collectionnable à la caricature à la pièce, cette véritable industrie médiatique de l’image, la communication montrera l’importance du réseau de l’équipe, de la stratégie de marque et de la réorganisation des fonctions de l’éditeur au sein de la maison Aubert.