No document available.
Abstract :
[fr] L’échec gagne à être considéré autrement que par défaut, comme une absence de réussite. Tout particulièrement en littérature, où il a une rentabilité particulière, selon les époques et les configurations du champ, qui peuvent opérer un renversement et motiver une lecture valorisante de réhabilitation ou de redécouverte. Mais peut-on pour autant le définir positivement, en propre ? Il semble réunir une double dimension: empirique de tentative effective, et déclarative de formulation d’un projet. Or, on sait combien il est difficile en littérature de faire la part du discours et de l’acte. Par ailleurs, que signifie essayer, en littérature : être passé par le dispositif éditorial, avoir été lu par un public, avoir reçu un jugement négatif, avoir été entravé dans une trajectoire naissante, y avoir mis fin soi-même, ou encore avoir été effacé par le temps, après avoir réalisé une trajectoire de plus ou moins grande envergure ? Comme l’échec touche de près aux différentes modalités d’attribution ou d’obtention de la valeur dans le champ littéraire, il importe de se donner les moyens de le considérer sur chacun des plans économique, symbolique et relationnel. La communication propose d'aborder ces aspects pour rendre compte d'un phénomène multifactoriel et complexe.