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Abstract :
[fr] Si la fin du monde n'est pas pour demain, elle pourrait bien être pour après-demain. Le réchauffement climatique et l'épuisement des ressources, qui sont aujourd'hui des faits incontestables et sensibles au quotidien, ont ravivé les inquiétudes qui, au XXe siècle, planaient au-dessus de l'humanité avec la perspective d'une imminente guerre atomique. Au XXIe siècle, la crise écologique a remplacé la crise nucléaire, et la destruction en cours de la nature et du vivant laisse présager une fin possible, sinon inéluctable, de l'homme, à l'horizon de quelques siècles. "Il s'écoulera moins de temps entre le dernier homme et moi, qu'entre moi et Christophe Colomb", suggère un livre récent...
Comment réagir face à une telle situation, individuellement et collectivement? Comment ne pas sombrer dans une angoisse paralysante ou dans un fatalisme morbide que résumerait la formule "Après nous le déluge"? L'expression de "fin du monde", plutôt qu'une prophétie de malheur, peut-elle être un concept qui éclaire et qui responsabilise? D'ailleurs, n'est-il pas crucial de penser la fin si l'on veut se doter de ressources nouvelles?
De Tintin à Bruno Latour, en passant par Günther Anders ou les théories de la fin de l'histoire, cet atelier voudrait questionner notre rapport à la fin en général, et à la fin du monde en particulier, afin d'en explorer les significations possibles et de les mettre en perspective sur les plans philosophique, politique et moral.