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Abstract :
[fr] La récente vague d’attaques terroristes n’a pas manqué de susciter de nombreux débats, en Europe, sur la mise en place de mécanismes dits d’urgence, dérogatoires au droit constitutionnel « commun ». La Belgique n’y a pas échappé, notamment en raison des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et de ceux du 22 mars 2016 à Bruxelles. La ville de Bruxelles a également été confrontée à des circonstances exceptionnelles du 21 au 26 novembre 2015. Durant ces journées, le niveau de menace maximal a été déclaré sur le territoire de la capitale et ses environs, la menace d’une attaque ayant été jugée « grave et imminente » par l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM). Toutefois, le droit constitutionnel belge ne prévoit pas explicitement de disposition spécifique relative à l’état d’urgence. Quelles sont les raisons qui, dans le droit belge, expliquent cette impossibilité d’établir un état d’urgence ? Quelles en sont les conséquences pour la lutte antiterroriste belge, au regard notamment du processus de pérennisation de mesures antiterroristes dans la législation ordinaire.