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Abstract :
[fr] En matière de sécurité, tant la répartition des tâches entre police et agents de gardiennage que la promotion d’une coopération entre ces acteurs alimentent les débats depuis un certain temps déjà, avec leur lot respectif de fervents partisans… et de détracteurs qui le sont tout autant. Les événements auxquels la Belgique a notamment été confrontée au cours des trois dernières années renforceraient, selon d’aucuns, la nécessité de rechercher les complémentarités entre les forces de sécurité intérieure et les acteurs privés de sécurité, afin de mieux répondre à la demande de sécurité des concitoyens. En dépit de son extension progressive – mais certes mesurée – la collaboration avec le secteur de la sécurité privée fait cependant toujours l’objet d’une certaine frilosité. Démonopolisation des fonctions régaliennes, problème de confiance, effets pervers du partage de la sécurité, ‘privatisation de la police’ ou ‘publicisation de la sécurité privée’ ? … telles sont quelques-unes des interrogations et craintes régulièrement soulevées à propos de la sécurité privée. Mais qu’en est-il réellement ? S’il n’est pas encore question, à tout le moins à ce stade, de mariage entre polices publiques et sécurité privée, la présente contribution propose d’analyser dans quelle mesure le partenaire policier est à la recherche d’une partenaire privée particulière – avec si possible une bonne dose de savoir-faire – et de mettre en exergue les principaux risques et enjeux émergents de cette cohabitation légale.