La tombe de Sennéfer (TT 96A), gouverneur de la ville de Thèbes à la fin du XVe s. av. notre ère

En sciences historiques et patrimoniales, et notamment en Égyptologie, l’étude et la publication des monuments décorés passe nécessairement par un relevé épigraphique, qui transpose en deux dimensions et en noir et blanc la tridimensionnalité et la polychromie de l’objet et de son décor. Dans le cadre de la mission archéologique belge dans la Nécropole Thébaine (Haute Égypte), un projet conjoint de l’ULB et de l’ULiège, l’égyptologue Dimitri Laboury et le géomaticien Pierre Hallot ont décidé de collaborer afin de remplacer dans cette perspective l’usage d’un calque apposé sur la paroi (et désormais interdit) par l’utilisation de photographies redressées, permettant une modélisation 3D basée sur une reconstruction photogrammétrique de grande précision.
Le recours à un modèle 3D pour réaliser un relevé épigraphique n’est pas une opération triviale. En effet, plusieurs questions se posent lors de l’utilisation de cette source d’information plus riche que ne l’est une transposition sur calque. La reproduction fidèle de l’édifice étudié conduit à des questions de projection, d’ajustements colorimétriques, de structuration de données… Au cours de cette recherche, nous avons eu l’occasion de mettre au point une méthodologie qui reproduit le plus fidèlement possible la technique de relevé traditionnelle. En plus du modèle 3D issu de la modélisation photogrammétrique, la recherche aboutit à des ortho-photographies de grande précision tant géométrique que colorimétrique des parois étudiées.