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Abstract :
[fr] De nombreuses études internationales mais aussi la pratique clinique l’attestent : les femmes présentent un risque significativement supérieur (double), par rapport aux hommes, de développer un traumatisme psychologique après un évènement traumatisant. De nombreuses hypothèses ont été formulées et évaluées afin d’expliquer cette différence entre hommes et femmes. Ces hypothèses vont du type d’évènements potentiellement traumatisants qui diffèrent entre hommes et femmes, au fonctionnement neurobiologique de l’homme et de la femme en passant par le soutien social reçu de part et d’autre. A l’heure actuelle, aucune hypothèse ne permet à elle seule d’expliquer de manière satisfaisante cette vulnérabilité féminine.
Le but de l’exposé est de présenter les différentes théories explicatives de cette différence de vulnérabilité entre les hommes et les femmes, de montrer leurs apports et de pointer leurs limites mais aussi de questionner la construction de ces théories et par là de la psychopathologie même au cœur de nos sociétés, notamment à travers la construction opérée par les médias ou par les cliniciens eux-mêmes, psychologues, médecins ou travailleurs sociaux. Les différentes hypothèses présentées concernent le type d’événement potentiellement traumatisant auquel hommes et femmes sont soumis, les différences de diagnostic émis à l’égard des hommes et des femmes, le fonctionnement du système neurobiologique, le traitement émotionnel des événements par les hommes et les femmes ou encore le type de soutien social dont ils bénéficient.
Le but de l’exposé est de questionner les explications apportées à cette vulnérabilité spécifique de la gente féminine, notamment en relation avec l’image de la femme véhiculée dans la société et souvent assimilée voire défendue par les femmes elles-mêmes. Cette perspective mettra en évidence la manière dont certains aspects de la société peuvent accroitre la vulnérabilité des femmes dans le développement d’un traumatisme psychologique.