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Abstract :
[fr] La criminologie positive est une approche conceptuelle récente qui se centre sur les caractéristiques, les processus et les influences positives qui éloignent l’individu d’une conduite délinquante (Ronel & Elisha, 2011). Certains auteurs influencés notamment par ce courant se sont interrogés sur les liens entre la perception subjective du bien-être et les comportements délinquants (Mc Carty & Casey, 2011). Celle-ci est venue complétée une conception théorique davantage centrée sur les facteurs de risque tels que les symptômes dépressifs (Kofler et al., 2011) pouvant mener vers la délinquance. Le Good Lifes Model développé par Ward, Mann et Gannon (2007) s’inscrit dans ce courant en considérant les comportements humains, dont les comportements délinquants, comme une manière de combler certains besoins (primary goods). Ainsi, cette approche ne se centre dès lors plus seulement sur les besoins criminogènes des individus et les risques de récidive mais sur les besoins de développement de soi.
Notre recherche se situe dans ce nouveau champ avec comme question générale : « La commission d’une infraction, est-elle une manière de répondre à un besoin important pour l’individu et participe-t-elle au sentiment de bien-être perçu ? » (Nikolic- Ristanovic, 2014 ; Ronel & Elisha, 2011).
L’étude porte auprès d’adolescents non judiciarisés (N= 301) dont la délinquance a été évaluée à partir d’échelles de délinquance auto-rapportées, et a analysé les dimensions de bien-être, de dépression, de bonheur subjectif afin de dégager les liens que ces dimensions peuvent avoir avec la délinquance, dans une population tout venante. Ces variables prennent tout leur sens dans cette nouvelle approche GLM. Notre communication portera principalement sur la population des adolescentes, permettant de la sorte d’envisager la délinquance des filles qui est le plus souvent « oubliée ».