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Abstract :
[fr] Au carrefour des disciplines, les divers rapprochements paradigmatiques ont donné naissance à de nombreuses théories et modèles criminologiques. Ces développements sont naturellement indicatifs de la richesse de la discipline au travers de ces approches plurielles. Malheureusement, dans le même temps, ils démontrent la difficulté à parfois réaliser l’unité au delà de nos (in)différences, l’explication en criminologie étant régulièrement constituée d’un florilège de modèles juxtaposés sans que de véritables ponts intégratifs et transdisciplinaires ne soient jetés.
Un autre écueil guette le développement de « concepts opérationnels spécifiques » en criminologie. Il s’agit de la pertinence scientifique et de l’actualité des contributions théoriques propres à chaque discipline. A ce niveau, la psycho-criminologie reste encore aujourd’hui largement tributaire de modèles dont la valeur heuristique est désormais interrogée voire jugée obsolète au regard des limites descriptives qu’elle impose à la compréhension du comportement criminel. Pourtant d’autres lectures ont démontré leur pertinence et ont contribué à la compréhension des mécanismes individuels qui sous-tendent l’interprétation que nous avons du monde qui nous entoure et de la façon dont nous interagissons avec notre environnement.
L’objet de cette intervention est de souligner la complémentarité des apports d’une approche sociocognitive de la personnalité avec les concepts classiques de la criminologie. La présentation vise à revisiter sous l’angle des processus cognitivo-affectifs individuels les théories classiques que sont les associations différentielles, l’apprentissage social, le choix rationnel ou encore la privation relative. Cet exercice d’intégration permet aussi d’envisager sous un jour nouveau le délinquant en tant que sujet « agissant » en identifiant les processus qui sous-tendent des notions aussi fondamentales que le contrôle ou le désengagement moral.