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Abstract :
[fr] Depuis des dizaines d’années, les études criminologiques sont pour la grande majorité menées sur base d’une approche quantitative. En effet, qu’elle soit longitudinale ou cross-sectionnelle, cette approche est souvent considérée comme unique méthode efficace permettant de comprendre les liens entre différentes variables associées à la délinquance. La démarche qualitative est pour sa part perçue comme peu probante, entre autres en raison de son exigence méthodologique considérée comme faible (critères de validité et fidélité incertains, indices de saturation flous, etc.) et du nombre de sujets inclus, largement inférieur à la démarche quantitative.
Toutefois, ces dernières années, plutôt que de présenter systématiquement ces deux démarches comme antagonistes et d’en être les représentants puristes, certains chercheurs ont soumis l’idée non plus de les opposer mais de les associer, faisant ainsi en sorte de tirer profit de leurs différences et de participer à une meilleure compréhension des objets d’étude criminologiques.
A travers cette communication, nous soulignerons d’abord les forces et faiblesses respectives de ces deux démarches. Nous présenterons ensuite la plus-value de les associer au travers d’une même recherche. Afin d’illustrer ce propos, nous exposerons une partie des résultats d’une recherche menée en Belgique, qui associe démarche quantitative et démarche qualitative pour étudier un échantillon de jeunes âgés de 12 à 18 ans, issus d’écoles secondaires et de jeunes issus d’Institutions Publiques de Protections de la Jeunesse (IPPJ). Par l’association de ces deux démarches méthodologiques, cette recherche a pour objectif d’investiguer en profondeur différents profils de délinquance.
Enfin, nous questionnerons la mise en œuvre de cette démarche d’association ainsi que ses limites.